Ukraine : échec des pourparlers avec les séparatistes

Les pourparlers initiés samedi entre l'Ukraine et les séparatistes prorusses en vue d'une trêve se sont achevés sans aucun accord.

Des journalistes patientent devant le palais présidentiel de Minsk alors que se déroulent les pourparlers entre l'Ukainre et les séparatistes, le 31 janvier 2015.

Crédit : AFP / SERGEI GAPON

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Les pourparlers de paix entre Kiev et les séparatistes prorusses, qui se tenaient samedi à Minsk, se sont achevés après quatre heures de discussions sans aucun accord, a déclaré l'émissaire du gouvernement ukrainien, l'ex-président ukrainien Léonid Koutchma, accusant les rebelles d'avoir sapé les discussions.

"Les consultations de Minsk sont un échec", a-t-il déclaré à l'agence Interfax-Ukraine en expliquant que les émissaires des dirigeants des républiques séparatistes "ont refusé de discuter des mesures pour un cessez-le-feu immédiat et le retrait des armes lourdes". "La partie ukrainienne n'accepte aucun ultimatum", a-t-il poursuivi.

Les pourparlers de paix entre Kiev et les séparatistes prorusses, avec la participation de la Russie et de l'OSCE, avaient pour objectif de conclure une trêve dans le conflit qui a fait plus de 5.000 morts en neuf mois.

Des pourparlers ouverts sur un fond de regain de violences

Les discussions se sont initiées alors que les violences ont atteint ces derniers jours des niveaux critiques. Le ministre de la Défense Stepan Poltorak avait ainsi annoncé ce samedi que 15 militaires ukrainiens avaient été tués et 30 blessés "sur toute la ligne de front" en 24 heures.

Le Groupe de contact, composé de l'ex-président ukrainien Léonid Koutchma, de l'ambassadeur russe Mikhaïl Zourabov, de la représentante de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) Heidi Tagliavini, ainsi que des émissaires des républiques rebelles prorusses de Donetsk et de Lougansk s'étaient retrouvés à 14 heures (GMT) dans une résidence officielle de la capitale bélarusse où avaient été signés de premiers accords de paix en septembre.

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) avait déclaré qu'un "document contraignant sur un cessez-le-feu immédiat et le retrait des armes lourdes de la ligne de contact" pouvait être signé lors de ces discussions.

Les séparatistes menacent d'élargir leur offensive

Lors d'un entretien téléphonique, les présidents russe Vladimir Poutine, français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel avaient également exprimé samedi "l'espoir que les questions d'instauration au plus vite d'un cessez-le-feu et du retrait des armes lourdes seront au centre" des négociations en cours à Minsk, avait indiqué la présidence russe dans un communiqué.

En cas d'échec des négociations, les séparatistes avaient menacé vendredi d'élargir leur offensive "jusqu'à la libération totale des régions de Donetsk et de Lougansk", dont une grande partie est toujours contrôlée par le gouvernement de Kiev.

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