Une levée des sanctions en forme de mise en garde. Les États-Unis
restent pour l'instant dans l'accord historique de 2015 sur le nucléaire
iranien mais Donald Trump a lancé vendredi 12 janvier un ultimatum aux
Européens afin qu'ils l'aident à le durcir dans les prochains mois s'ils
veulent éviter un retrait pur et simple de Washington.
Le président américain a confirmé la suspension des
sanctions économiques contre l'Iran levées dans le cadre de cet accord conclu avec Téhéran et les autres grandes puissances (Chine, Russie, France, Allemagne
et Royaume-Uni). Mais la Maison Blanche a prévenu qu'il s'agit "de la
dernière suspension".
"C'est la dernière chance", a lancé Donald Trump
dans un communiqué, exigeant un "accord" avec les Européens pour
"remédier aux terribles lacunes" du texte, que tous les autres
signataires défendent mordicus car il est censé empêcher l'Iran de se doter de
l'arme atomique.
"En l'absence d'un tel accord" avec les Européens,
les États-Unis réimposeront les sanctions liées au nucléaire iranien, a-t-il
prévenu, ce qui signerait la mort immédiate du pacte conclu il y a deux ans et demi
à Vienne. "Et si à tout moment j'estime qu'un tel accord n'est pas à notre
portée, je me retirerai de l'accord" de 2015 "immédiatement",
a-t-il menacé.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad
Zarif a aussitôt dénoncé "des tentatives désespérées de saboter un accord
multilatéral solide" qui, a-t-il insisté, "ne peut être
renégocié". Concrètement, l'ultimatum américain laisse 120 jours, jusqu'à
la prochaine échéance de suspension des sanctions, pour trouver une entente
avec les Européens sur "un accord de suivi" visant à durcir les conditions du texte initial, a expliqué un haut responsable de l'administration
américaine. Et ce, sans inclure dans le processus les Iraniens, pourtant signataires
de l'accord de Vienne.
Parallèlement, Donald Trump a appelé une nouvelle fois le
Congrès américain à adopter une loi durcissant unilatéralement les exigences à
l'égard de l'Iran et permettant à Washington de rétablir automatiquement les
sanctions sur le nucléaire si Téhéran ne respecte pas ces conditions. Autant de
demandes jugées "irréalistes" par le groupe de pression Diplomacy
Works, créé par l'ex-secrétaire d'État américain John Kerry pour défendre
l'accord de Vienne.
Donald Trump juge que le pacte conclu par l'administration de son prédécesseur démocrate Barack Obama n'est pas assez sévère et qu'il a
mené la communauté internationale à fermer les yeux sur l'action
"déstabilisatrice" de l'Iran au Moyen-Orient et sur le développement
de missiles balistiques par Téhéran. "Le régime iranien est le premier État
soutien du terrorisme au monde", a-t-il réaffirmé vendredi.
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