"Tout à fait british, David Cameron nous renvoie à nos insuffisances", analyse Olivier Mazerolle

"On aime les Anglais. Ils ont l'humour, les Rolling Stones, Amy Winehouse, la ténacité qui nous a sauvés en 1940", lance Olivier Mazerolle qui poursuit : "On les déteste aussi. Leurs flèches nous ont transpercé à Azincourt, ils ont fait brûler Jeanne d'Arc, ils nous ont humilié à Fachoda et barré la route de l'Afrique de l'Est".

À ses yeux, David Cameron est "parfaitement anglais", en ce sens qu'il suscite les mêmes sentiments contradictoires. "On pourrait le remercier de mettre les vrais sujets sur la table, mais on peut aussi le détester pour les turbulences qu'il nous annonce", explique le journaliste.

Cameron va essayer de rester en Europe pour profiter de ses avantages tout en s'exonérant de ses contraintes

Olivier Mazerolle

Pour lui, le premier ministre britannique "va essayer de rester en Europe pour profiter de ses avantages tout en s’exonérant de ses contraintes". Il poursuit : "C'est parfaitement anglais, et cela va nous agacer".

Olivier Mazerolle insiste surtout sur le fait qu'avec son référendum, David Cameron va évoquer des sujets (droits sociaux accordés par le pays d'accueil, tutelle de Bruxelles, réglementations envahissantes...) "dont s'empare le FN, mais qui sont mis sous le boisseau par les favoris de nos élections présidentielles, trop heureux de faire semblant d'ignorer l'existence des lois européennes".

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