Syrie : le bilan très maigre des frappes aériennes menées par les États-Unis

Deux avions Rafale de l'armée française ont effectué un premier vol de reconnaissance au-dessus de la Syrie, mardi 8 septembre, en vue de possibles frappes aériennes. La coalition internationale, elle, en mène depuis le 22 septembre 2014. Il y a ainsi eu 2.500 frappes en un an, menées à 95% par les États-Unis. Les autres pays de la coalition, qui interviennent également en Syrie, le Canada et des pays arabes (Bahreïn, Jordanie, Qatar, Arabie Saoudite, Émirats arabes unis) ne font que de la figuration.

Avec ces frappes, les États-Unis visent l'État islamique, son fief, Raqqa et d'autres bastions dans le nord de la Syrie. L'objectif est d'empêcher l'acheminement d'armes vers le Sud et vers l'Irak. Un autre groupe islamiste allié à Al-Qaïda est ciblé : le Front al-Nosra. 

15.000 islamistes tués

Mais un an plus tard, le bilan est très maigre. Au final, les raids aériens n'ont pas empêché l'État islamique de poursuivre régulièrement son avancée. Il contrôle aujourd'hui la moitié du territoire syrien. Ces frappes ont tout de même aidé les Kurdes à reprendre Kobané. D'un point de vue humain, 15.000 islamistes ont été tués au total en Syrie et en Irak, selon la coalition. Celle-ci ne confirme cependant pas les estimations indépendantes, notamment établies par Airwars, de 500 à 1.500 victimes civiles.

Depuis un mois, l'armée américaine couvre également par des frappes défensives les quelques rebelles syriens qu'elle a formé lorsqu'ils sont attaqués. Barack Obama a prévenu : il s'agit d'attaquer l'État islamique au cœur. Mais c'est une campagne de long terme, qui va durer.

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