Syrie : la Russie dément être à l'origine des frappes qui ont touché le foyer du petit Omran

Le Kremlin réfute. La Russie a rejeté l'idée selon laquelle une de ses frappes aériennes a pu blesser Omran, un enfant syrien vivant à Alep dont les images de l'évacuation ont fait le tour du monde. Celles-ci le montrent hagard et recouvert de sang, le 18 août, tandis qu'il est évacué du site. "Les avions russes opérant en Syrie ne visent jamais de cibles à l'intérieur de zones de peuplement", a assuré un porte-parole militaire, Igor Konachenkov, dans un communiqué, affirmant qu'aucune frappe russe n'avait eu lieu mercredi soir dans l'est d'Alep, où les images ont été prises.

Selon Igor Konachenkov, le quartier rebelle de Qaterji se situe à l'écart des zones bombardées par l'aviation russe car ce quartier jouxte les couloirs humanitaires ouverts par Moscou pour permettre aux habitants de fuir la ville assiégée. Les accusations des médias occidentaux sont "une exploitation cynique" de la situation à Alep et "un cliché de la propagande antirusse", estime-t-il. 

Les quartiers Est en proie aux frappes

Le porte-parole suggère que l'attaque a été menée par les rebelles pour discréditer les efforts russes en faveur de la création d'un couloir humanitaire, voire qu'il n'y a pas eu d'attaque du tout car certaines fenêtres sur la photo d'Omran sont intactes. "Si une frappe a eu lieu", affirme-t-il, ce n'a pas été un raid aérien mais l'explosion de bouteilles de gaz "utilisées en grande quantité par les terroristes" ou des tirs de mortier.

Prise après un bombardement mercredi soir à Qaterji, la photo d'Omran, quatre ans, a fait le tour du monde et suscité l'indignation sur internet. Les quartiers Est sont régulièrement visés par l'armée de l'air du régime ou l'aviation russe. 

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