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Syrie : Omran, le petit "rescapé d'Alep", est sorti de l'hôpital et a retrouvé ses parents

La photo du petit Omran, hagard et recouvert de sang, a bouleversé le monde. Un médecin a donné de ses nouvelles rassurantes, à la BBC.

Le petit Omran, symbole de la guerre en Syrie - 17 août 2016

Crédit : Capture d'écran / AMC

Clémence Bauduin & AFP

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Il est sain et sauf et a retrouvé ses parents. En deux jours, Omran, 6 ans, est devenu un symbole des victimes civiles du conflit syrien. Le visage empoussiéré, l'enfant a ému la presse mondiale et les réseaux sociaux. "Omran est arrivé dans notre hôpital la nuit dernière. (…) Choqué de ce qu'il lui est arrivé, il n'a pas pleuré", décrit le docteur Mohammad qui l'a pris en charge. 

"Il n'a pas parlé" non plus, explique-t-il. "J'ai entendu un collègue dire que ses parents sont vivants." Une journaliste australienne d'ABC présente sur place a également confirmé l'information sur Twitter, affirmant que ces derniers sont arrivés à l'hôpital peu après, avec un autre convoi de blessés. S'il est resté muet et inexpressif pendant un long moment, le petit garçon aurait fondu en larmes à leur arrivée.

Sur une vidéo tournée par le réseau de militants du Aleppo Media Center (AMC), le petit Omran essuie son front ensanglanté. Il regarde sa main et, d'un geste spontané, l'essuie sur son siège en se rendant compte qu'on le filme. Sa photo a bouleversé le monde mais dans la Syrie en guerre, des milliers d'autres enfants sont traumatisés par les raids, mutilés ou se préparent à mourir dans des villes assiégées.

"Omran a eu de la chance que son histoire ait été diffusée dans tous les médias, mais tous les jours nous avons de nombreux enfants qui ont des blessures plus graves", a déclaré auprès de la BBC le médecin qui l'a pris en charge. "Ils perdent la vie ou ils sont mutilés, beaucoup restent paralysés", a-t-il poursuivi. "Le cas d'Omran n'est pas exceptionnel. Chaque jour, on soigne des dizaines d'enfants souffrant de blessures graves", confirme Dr Abou al-Baraa, chirurgien pédiatre dans la partie rebelle d'Alep, contacté par l'AFP.

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D'après le médecin, "il y a des milliers d'histoires d'enfants amputés, blessés au ventre ou au cerveau" depuis le début de la guerre en 2011. Dès 2012, le conflit a ravagé Alep, la deuxième ville de Syrie, divisée depuis entre secteurs gouvernementaux (ouest) et rebelles (est). "Hier (jeudi 18 août) encore, il y a eu sept morts dans un bombardement à Salhine (quartier rebelle). Un enfant a été blessé à la poitrine et à la tête. Nous avons tenté d'arrêter l'hémorragie et avons pratiqué une transfusion sanguine", se souvient Dr Abou Baraa. "En vain. Il est décédé. Il allait avoir six ans".

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