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Syrie : comment une juge française tente d'enquêter sur les crimes de guerre

ÉCLAIRAGE - La juge française Catherine Marchi-Uhel enquête pour l'ONU sur les crimes de guerre et contre l'humanité commis en Syrie. Elle est à la tête du Mécanisme international, impartial et indépendant.

Catherine Marchi-Uhel est juge et enquête pour l'ONU sur les crimes de guerre et contre l'humanité commis en Syrie
Crédit : Fabrice COFFRINI / AFP
Syrie : comment une juge française tente d'enquêter sur les crimes de guerre
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Christophe Decroix & La rédaction numérique de RTL
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Depuis août dernier, l'ONU a mis en place le Mécanisme international, impartial et indépendant (Miii), une équipe de 15 personnes chargée de constituer des dossiers pénaux pour poursuivre les auteurs des crimes de guerre ou contre l'humanité les plus graves commis depuis mars 2011 en Syrie.

A la tête de cette équipe, une magistrate française de 54 ans. Catherine Marchi-Uhel est une habituée de la justice internationale. Elle a travaillé sur les dossiers de l'ex-Yougoslavie, du Rwanda ou du Cambodge.

Toute la difficulté pour son équipe d'experts est de récolter les preuves des exactions commises. Toutes sortes de matériels peuvent être une base d'enquête. On se souvient par exemple des 53.000 photos de César, cet ex-photographe de la police militaire qui a fui la Syrie et qui montrent des tortures et des exécutions de masse dans les prisons du régime de Bachar el Assad. "Maintenant n'importe qui a un iphone et peut faire des images et les poster sur le web", affirme Catherine Marchi-Uhel.

Difficile de réunir des preuves suffisantes

Ces éléments sont intéressants mais insuffisants. Les critères de la justice sont bien plus élevés. Il faut recouper les témoignages, vérifier que les photos ou vidéos ne sont pas des montages. Même les rapports de l'Organisation pour l'Interdiction des Armes chimiques, mandatée par l'ONU pour enquêter, ne sont pas non plus suffisants.

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"Nous faisons ça sans parti pris", assure Catherine Marchi-Uhel. Bachar el Assad ou les dirigeants de Daech ne sont donc pas ni plus, ni moins, dans le collimateur de ce mécanisme qui ne fournira que des dossiers étayés aux juridictions compétentes. Une impartialité qui n'a pas encore convaincu les autorités syriennes de collaborer. La Russie a par ailleurs refusé de voter la mise en place de ce mécanisme d'enquête.

L'équipe de Genève travaille aussi beaucoup avec les victimes. Ce sont des témoins importants, mais il faut prendre garde à ne pas leur donner d'illusion. Le travail s'annonce long et difficile. Ce sera ensuite aux tribunaux internationaux, régionaux ou nationaux de s'emparer des dossiers de la juge Marchi-Uhel, qui ne doute pas qu'ils permettront un jour de rendre justice.

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