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Recrutement de Daesh en prison : une plaisanterie entre détenus
Début septembre, un détenu avait reçu ce qui semblait être une lettre de recrutement de l'État islamique, accompagné d'un guide pour entrer en Syrie.
Une prison. (Illustration)
Crédit : AFP
Du recrutement terroriste à une blague entre détenus. La lettre de recrutement pour le compte du groupe État islamique (EI) reçue en cellule dans une prison belge relève d'"une plaisanterie" entre détenus, a indiqué vendredi 29 septembre le cabinet du ministre de la Justice, Koen Geens.
Un détenu de la prison de Saint-Gilles, dans l'agglomération bruxelloises, avait découvert début septembre un courrier glissé sous la porte de sa cellule. La lettre, lui proposait de rejoindre l'EI contre la promesse d'"un lopin de terre" et était "accompagnée d'un guide pour entrer en Syrie".
"Après enquête, les services compétents ont conclu qu'il s'agissait purement d'une plaisanterie", a déclaré Koen Geens jeudi devant le Parlement, en réponse à une question d'un député. Le texte de sa déclaration a été communiqué à l'AFP vendredi par le cabinet du ministre.
Impossible d'en connaître le contenu
Koen Geens a rappelé que le courrier expédié en prison pouvait être contrôlé à son arrivée, mais qu'en l'occurrence cette lettre n'avait pas été envoyée de l'extérieur. Son auteur a utilisé "une enveloppe déjà en sa possession afin d'y insérer la lettre de recrutement", a-t-il expliqué.
"Il était donc matériellement impossible pour la prison de connaître le contenu de cette lettre avant qu'elle ne soit révélée par le détenu en question, étant donné qu'elle a circulé uniquement parmi les détenus", a-t-il ajouté.
Koen Geens a souligné que le destinataire de la lettre "n'était pas du tout connu pour des faits liés au radicalisme, à l'extrémisme ou au terrorisme". "Au sein de la prison, son comportement ne posait aucun problème et il ne faisait nullement l'objet d'indications individualisées requérant un contrôle approfondi, du moins au moment de la réception de la lettre", a-t-il conclu.
