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Poutine-Obama : 3 questions pour comprendre la "guerre froide"

ÉCLAIRAGE - Les hostilités sont ouvertes entre les deux dirigeants. Barack Obama reproche à la Russie d'être intervenue dans l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche.

Vladimir Poutine et Barack Obama, le 9 mai 2016
Crédit : Alexei Druzhinin/AP/SIPA
Poutine-Obama : 3 questions pour comprendre la "guerre froide"
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Christophe Decroix & Marie-Pierre Haddad & AFP
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De nouvelles tensions entre les États-Unis et la Russie refont planer un semblant de guerre froide. La Maison Blanche accuse Vladimir Poutine d'être à l'origine de piratages informatiques ayant perturbé l'élection présidentielle américaine. Barack Obama a annoncé des représailles, de quoi faire monter encore la tension avec Moscou à quelques semaines de l'arrivée de Donald Trump au pouvoir. 

Une certitude : les États-Unis ne resteront pas sans réagir, a déjà annoncé le président Obama dans un entretien à la radio NPR qui sera diffusé ce vendredi et dont des extraits ont été rendus publics jeudi 15 décembre. "Il est clair que si un gouvernement étranger, quel qu'il soit, tente d'entacher l'intégrité de nos élections, alors nous devons agir", a-t-il plaidé. "Et nous le ferons, au moment et où nous le déciderons", a-t-il lâché, en soulignant que "certaines (de ces représailles) seront explicites et publiques, d'autres ne le seront peut-être pas". 

1. Quelle est l'affaire ?

À en croire les services secrets américains, les hackers auraient attaqué les serveurs informatiques du Parti Démocrate. Ce qui est sûr, c'est que des centaines de collaborateurs d'Hillary Clinton ont reçu en mars dernier des mails piégés. S'ils ouvraient la pièce jointe ou cliquer sur un lien, leur ordinateur était en quelque sorte "ferré" comme un poisson, c'est la technique du hameçonnage. Dès lors, les hackers auraient pu récupérer 60.000 mails, soit une dizaine d'années de correspondance. Rien d’extrêmement secret mais des informations un peu gênantes. Par exemple, celle concernant les discours rémunérés de l'ex-secrétaire d'État devant les milieux d'affaires, ce qui redonnaient d'elle l'image de "la candidate de Wall Street", dont elle voulait se débarrasser.

Ces informations distillées au fur et à mesure de la campagne, et en particulier le dernier mois, ont contribué à la déstabiliser et à donner l'avantage à Donald Trump. En revanche, contrairement à ce qui avait été dit, les machines à voter n'auraient pas été piratées. Mais le mal était fait : le système électoral démocratique s'est retrouvé décrédibilisé.

2. Que répond Donald Trump ?

De son côté, Donald Trump a de nouveau insinué que la Maison Blanche avait des intentions partisanes, en accusant la Russie de Poutine d'être à l'origine des piratages informatiques contre sa rivale démocrate. "Si la Russie, ou toute autre entité, faisait du piratage, pourquoi la Maison Blanche a-t-elle attendu si longtemps pour agir ? Pourquoi ne se sont-ils plaints qu'après la défaite d'Hillary ?", a-t-il écrit sur Twitter.

3. Pourquoi Obama en parle-t-il maintenant ?

"C'était un mois avant l'élection, cela n'avait rien d'un secret", a pourtant martelé il y a quelques jours Barack Obama dans une interview, en rappelant que ses services avaient publiquement pointé du doigt Moscou le 7 octobre, soit un mois avant le scrutin du 8 novembre. Selon plusieurs hauts responsables de l'administration américaine, il y a trois raisons pour lesquelles il n'a pas voulu intervenir avec force avant les élections contre cette agression. Premièrement, c'est qu'il ne voulait pas donner l'impression qu'il interférait lui-même dans le processus électoral. Ensuite, il était persuadé qu'Hillary Clinton allait l'emporter et que ça ne valait pas le coup d'engager une guerre cybernétique contre la Russie.

Barack Obama avait tout de même dit sa façon de penser à Vladimir Poutine lors d'une réunion en tête-à-tête au G20 qui s'est tenu en septembre en Chine. Il l'avait averti des conséquences possibles contre la Russie si cette attaque se poursuivait. Il a annoncé que certaines de ces représailles seront explicites et publiques mais que "d'autres ne le seront peut-être pas". Cela veut sans doute dire qu'il pourrait y avoir une riposte cybernétique, donc via Internet, contre les systèmes russes. Une attaque de ce type peut désorganiser une administration ou des entreprises, voire des systèmes militaires. Mais le président des États-Unis n'a qu'un mois avant de laisser sa place à Donald Trump. Lui qui semble être le seul aux États-Unis à penser que la Russie n'a pas œuvré en faveur de son élection.

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