Otage en Centrafrique : "Je pense qu’elle a été enlevée par hasard", confie le mari de Claudia Priest

Dans le flou. Armand Priest ne sait pas ce qu'advient de sa femme, une humanitaire française enlevée lundi 19 janvier par des milices anti-balaka aux abords de Bangui, capitale de la République centrafricaine. Dans un entretien accordé au journal La Croix, il raconte son impatience et l'amour de son couple pour ce pays d'Afrique centrale.

On ne connaît pas l’issue, on ne connaît pas le délai. Les minutes sont très longues

Armand Priest

"C'est très, très difficile, insiste-t-il. On ne connaît pas l’issue, on ne connaît pas le délai. Les minutes sont très longues. Je pense qu’elle a été enlevée par hasard. Mais je ne sais rien de ce qui s’est passé." Il révèle toutefois qu'il reste en contact avec l'ambassadeur de France du pays. "Je lui fait entièrement confiance", souligne-t-il.

Elle n'avait pas peur des miliciens

De son côté, Jean-Yves le Drian a expliqué sur RTL ce jeudi matin que la France "sait où l'otage se trouve" alors que les discussions avec l'archevêque de Bangui, qui coordonne les négociations, se poursuivent.

Depuis que l'on va en RCA, on a pris l'habitude des coupeurs de route. Cela ne nous impressionne guère

Armand Priest

Armand Priest rappelle aussi que sa femme avait été contrôlée par ces milices anti-balaka la semaine avant son enlèvement. "Elle n'avait pas peur, éclaire son mari qui l'avait au téléphone tous les soirs. Depuis que l'on va en RCA, on a pris l'habitude des coupeurs de route. Cela ne nous impressionne guère."

Un engagement profond pour la Centrafrique

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Présente pour une mission de deux semaines en Centrafrique, Claudia Priest était sur le point de livrer des médicaments et du matériel médical à un village que son association Imohoro soutient. Cet organisme a été créé en 2005 par le couple qui revenait d'un voyage dans ce pays instable politiquement. "Nous avons été retournés par ce pays, par la gentillesse des Centrafricains et par leurs conditions de vie, raconte Armand Priest. Nous ne pouvions pas rester les bras croisés. Alors nous avons décidé de les aider à notre mesure."

Aujourd'hui, l'ingénieur en bâtiment se voit obligé de prendre son mal en patience, et de faire confiance aux autorités françaises et centrafricaines pour régler la situation au plus vite.