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Nigeria : des islamistes présumés font des "dizaines" de morts en attaquant plusieurs églises

Des "dizaines" de morts, c'est ce qu'évoquent des témoins selon lesquels des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram ont attaqué plusieurs églises ce dimanche près de Chibok, au nord-est du Nigeria, là où plus de 200 lycéennes avaient été enlevées mi-avril.

Une église de Kaduna au Nigeria après une attaque à la bombe en octobre 2012 (image d'illustration).
Crédit : Victor Ulasi / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Des membres présumés du groupe islamiste armé Boko Haram ont attaqué dimanche des églises près de Chibok, ville du nord-est du Nigeria où plus de 200 lycéennes avaient été enlevées mi-avril, selon des témoins qui évoquent des "dizaines" de morts.

D'après ce que j'ai rassemblé (comme informations), des dizaines de fidèles, hommes, femmes et enfants, ont été tués.

Timothy James, habitant de Chibok

D'après d'autres habitants de la région, des hommes armés s'en sont pris à des villages situés à une dizaine de kilomètres de Chibok, dont ils ont visé les églises. "Les assaillants se sont rendus dans les églises avec des bombes et des armes à feu", a ajouté Timothy James.

Un responsable de Chibok, Enoch Mark, a confirmé ces informations et précisé que l'attaque était toujours en cours. "Au moment où nous parlons, nous sommes attaqués", a-t-il dit.

Nous ne pouvons pas dire combien il y a de cadavres (...). On m'a dit que les assaillants avaient brûlé au moins trois églises jusqu'aux fondations.

Enoch Mark

Selon lui, les militaires nigérians n'ont pas répondu aux appels de détresse de la population lorsque les attaques ont commencé. "Ils sont simplement partis et se sont cachés dans la brousse", a-t-il affirmé.

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Après l'enlèvement par Boko Haram de 276 lycéennes, le 14 avril à Chibok, les parents et les responsables locaux avaient déjà accusé l'armée de ne quasiment rien faire pour tenter de libérer les captives. Le nord-est du Nigeria, et plus précisément l'Etat de Borno où ont lieu ces attaques, est l'épicentre de l'insurrection de Boko Haram, commencée il y a 5 ans.

Carte de localisation de Chibok où 276 lycéennes avaient été enlevées le 14 avril par les islamistes Boko Haram
Crédit : HKG, ODE/VL / AFP
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