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La stratégie de l'Etat islamique pour mener sa propagande sur internet

Chassé des réseaux sociaux l'Etat islamique déplace sa propagande jihadiste vers Diaspora, un site non censuré.

Image transmise par la chaîne al-Itisam, de jihadistes de l'Etat Islamique en Syrie ou en Irak, le 29 juin 2014 (illustration).

Crédit : AFP / AL-ITISAM MEDIA

La rédaction numérique de RTL & AFP

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Après la suspension de nombre de ses comptes par Twitter, l'Etat islamique se reporte sur d'autres réseaux pour placer sa propagande jihadiste, dont le réseau décentralisé Diaspora, qui a fait fermer les comptes les plus actifs. 

"Nous avons vu de nombreux comptes suspects se créer assez rapidement le 20 août. La liste en compte aujourd'hui 120. La grosse majorité sont déjà supprimés", a indiqué "Flaburgan", porte-parole du réseau.

"Mais les administrateurs ne sont pas obligés de supprimer les comptes signalés. D'abord, le compte peut ne pas être illégal dans le pays où le serveur est situé, ensuite, l'administrateur peut choisir volontairement de laisser le contenu en assumant", a-t-il souligné.

"Nous souhaitons que notre réseau soit un lieu d'échange amical et ne serve pas à l'organisation de meurtres ou à la diffusion de messages de propagande incitant à la haine", a-t-il toutefois fait valoir.

Aucun moyen de retirer des contenus

Diaspora, lancé en 2010 par des étudiants américains, est un réseau de "noeuds" qui permet à chacun d'ouvrir un mini-réseau social, sans administrateur central pour le censurer.

Sur son blog, Diaspora explique que l'Etat islamique "migre vers des systèmes de logiciel libre" décentralisés de ce type. "Il n'y a pas de serveur central, donc aucun moyen pour l'équipe centrale de retirer des contenus dans un noeud", explique le groupement, contrairement à Twitter ou YouTube.

"Nous ne pouvons empêcher personne d'utiliser Diaspora ni influencer les décisions des administrateurs individuels. C'est peut-être une des raisons qui a attiré l'Etat islamique sur notre réseau", dit-il.

La presse britannique avait déjà signalé cette semaine que l'Etat islamique avait utilisé discrètement un service gratuit créé par un étudiant polonais pour y publier de nombreuses images d'exécutions et de propagande.

Twitter a suspendu depuis mardi soir de nombreux comptes de membres de l'Etat islamique et de ses partisans, qui relayaient les images de la décapitation du journaliste américain James Foley.

Liveleak, l'autre site utilisé par EI

Liveleak, autre site qui avait hébergé la vidéo sur James Foley, légèrement abrégée, est revenu sur sa position libertaire pour annoncer qu'il "ne montrera plus d'autres vidéos de décapitations de l'Etat islamique".

Le site, dont le credo était de montrer la réalité sans censure, indique avoir connu mercredi un pic de trafic d'internautes qui cherchaient la vidéo sur James Foley, enlevé par des hommes armés en novembre 2012 en Syrie.

"Nous avons montré au monde la véritable horreur de cette forme d'exécution plus d'une fois et ne pouvons trouver aucune raison d'en monter davantage". Liveleak regrette cependant que "le monde s'émeuve quand meurt un des 'nôtres' mais pas pour des meurtres d'Arabes".

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