La première ministre polonaise crée la polémique après un discours à Auschwitz

Des propos polémiques dans un lieu symbolique. Mercredi 14 juin, alors qu'elle assistait aux commémorations du 77e anniversaire du premier transport de prisonniers polonais dans le camp de concentration et d'extermination nazi allemand d'Auschwitz-Birkenau, la Première ministre polonaise, Beata Szydlo, a prononcé un discours dont certains ont jugé qu'il défendait la position anti-migratoire du gouvernement conservateur.

"Dans notre époque trouble, Auschwitz est une grande leçon qu'il faut tout faire pour défendre la sécurité et la vie de ses citoyens", a déclaré la responsable politique de 54 ans. Des paroles qui ont rapidement suscité une levée de bouclier de la part d'une partie de la classe politique polonaise, ou encore de Donald Tusk, président du Conseil européen. "De telles paroles ne devraient jamais être prononcées à cet endroit par un Premier ministre polonais", a-t-il déclaré.

"La Première ministre polonaise a exploité la cruauté d'Auschwitz pour que les Polonais aient peur des réfugiés", a estimé Katarzyna Lubnauer, présidente du groupe parlementaire Nowoczesna, de l'opposition. Le président de l'association chrétienne des familles d'Auschwitz, Krzysztof Utkowski, cité par le portail WP.pl a estimé, quant à lui, que les paroles de Beata Szydlo étaient "une grosse gaffe".

Mardi 13 juin, après plusieurs mises en garde restées vaines, Bruxelles a lancé des procédures d'infraction contre la Pologne, la Hongrie, et la République tchèque, pour leur refus obstiné d'accueillir des demandeurs d'asile depuis l'Italie et la Grèce. 

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