Italie : pourquoi le référendum sur la constitution est décisif pour Matteo Renzi

Le référendum constitutionnel, soumis au vote des Italiens ce dimanche 4 décembre, se transforme en vote de confiance pour Matteo Renzi, le chef du gouvernement, qui a négocié et porté ce projet de modernisation de la vie politique du pays. Les opposants à la réforme, comme les populistes du Mouvement 5 Étoiles et le parti Forza Italia de Silvio Berlusconi, espèrent une victoire du non pour éjecter Renzi du pouvoir.

La réforme de la constitution prévoit de réduire les pouvoirs du Sénat, doté actuellement des mêmes pouvoirs que la Chambre des députés. Si le oui l'emporte, le sénat ne votera plus la confiance au gouvernement et ne se prononcera que sur les lois constitutionnelles, la participation de l'Italie à l'Union européenne ou la protection des minorités linguistiques. Le Sénat passera de 315 membres, élus au scrutin universel, à 100 membres nommés.

Les partisans

Pour les partisans du projet, la réforme constitutionnelle mettra fin à la valse des gouvernements (60 depuis l'instauration de la République en 1948) et au ping-pong législatif entre les deux chambres. Matteo Renzi a reçu le soutien de nombreuses personnalités, notamment d'anciens chefs du gouvernement comme Romano Prodi et Enrico Letta, mais aussi de dirigeants étrangers comme Barack Obama et Angela Merkel.

Les opposants

En plus du Mouvement 5 Étoiles et de Forza Italia, la Ligue du Nord fait également partie des opposants à la réforme. Tous dénoncent un risque de concentration des pouvoirs entre les mains du chef du gouvernement et une remise en question du délicat équilibre des pouvoirs mis en place en 1948 après le traumatisme du fascisme. Ils souhaitent surtout avoir la peau de Renzi, qui pourrait démissionner si le non l’emporte ce dimanche.

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