Au moins 150 personnes ont péri à Accra dans l'incendie d'une station-service dans la soirée de mercredi 3 juin, selon un dernier bilan de la Croix-Rouge. Les victimes étaient venues s'y abriter de pluies diluviennes qui ont provoqué d'importantes inondations dans la plus grande ville de Ghana.
Le feu a ravagé un dépôt d'essence dans le centre de la capitale ghanéenne, à proximité du rond-point Kwame Nkrumah. Il se serait déclenché dans une résidence à proximité, puis se serait propagé aux pompes qui ont explosé, selon des témoins. Le porte-parole de la police nationale, Arthur Cephas, avait d'abord annoncé un premier bilan de 90 morts, revu à la hausse vendredi 5 juin.
Le président du Ghana, visiblement très ému, s'est rendu sur place et n'a pu que déplorer le très lourd bilan du sinistre. "Ces pertes humaines sont catastrophiques et presque sans précédent", a déclaré le chef de l'État, John Dramani Mahama. "De nombreuses personnes ont perdu la vie et je ne trouve pas mes mots", a-t-il poursuivi. "Les opérations de secours vont se poursuivre jusqu'au weekend, dimanche. Lundi, nous observerons trois jours de deuil national pour les victimes de ce désastreux incendie et des inondations", a-t-il annoncé plus tard dans la soirée.
Sur place, des dizaines de motos calcinées étaient visibles jeudi et témoignaient de la violence de l'incendie. Le sinistre semble même s'être propagé à un bus plein de passagers stationné à proximité immédiate de la station-service, a constaté un journaliste de l'AFP. D'après des habitants du quartier, cela faisait plusieurs jours que cette station était remplie en permanence de gens cherchant à s'abriter des pluies torrentielles. Ces pluies ont fait déborder les égouts et la chaussée longeant la station-essence de la Ghana Oil Company (GOIL) était entièrement inondée au moment des faits.
Selon le témoignage de survivants, les passants avaient de l'eau jusqu'aux genoux quand l'incendie a atteint fait exploser les pompes à essence. Une partie des victimes seraient ainsi mortes noyées en tentant de s'enfuir. La déflagration, très puissante, a été entendue et vue dans plusieurs quartiers de la ville. Le président Mahama a promis que des "mesures préventives" seraient prises à la suite de cette catastrophe pour éviter de nouvelles inondations, un problème récurrent dans la région au moment de la saison des pluies. Les inondations ont également été aggravées par des travaux de construction dans la capitale.
"A cause des travaux, tout le rond-point (Kwame Nkrumah) était inondé", a rapporté un témoin, Edgar Wiredu, sur la chaîne de télévision GTV 24. "Quand les pompiers ont été dépêchés sur place, ils se sont retrouvés coincés. Ils ont eu du mal à accéder au site", a-t-il poursuivi. Ces inondations ont provoqué d'importantes perturbations dans la ville, paralysant des quartiers entiers. De nombreux axes étaient rendus impraticables pour les voitures, dont certaines étaient même charriées par les flots.
Selon le ministre de la Communication Edward Omane Boamah, qui a évoqué une situation "d'urgence nationale", l'armée, la police, les pompiers et l'agence nationale de secours ont été déployés pour venir en aide aux victimes. "La population est appelée à éviter les torrents causés par la pluie et les quartiers qui abritent des égouts importants. Restez sur des terrains surélevés quand nécessaire, pour éviter d'autres pertes humaines", a-t-il ajouté. De nouvelles précipitations sont encore attendues à Accra.
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