Fusillade à Orlando : la Gay Pride s'est déroulée dans la tristesse à Los Angeles

Quelques heures après la terrible fusillade d'Orlando (Floride) dans une discothèque fréquentée par la communauté homosexuelle, des milliers de personnes ont participé, dimanche 12 juin, à la Gay Pride de Los Angeles (Californie). Un rassemblement d'autant plus tendu qu'un homme qui avait prévu d'attaquer ce défilé de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres) a été appréhendé par la police quelques heures avant à Santa Monica, une localité qui jouxte Los Angeles. 

Sous le choc depuis l'attaque de la discothèque par Omar Mateen, qui a fait 50 morts et 53 blessés, Marpa Franzoni ne compte pas pour autant se laisser diminuer, "quel que soit le type d'agression qui nous vise". Le jeune homme de 28 ans a ainsi tenu à défiler au cœur du quartier d'Hollywood. Matt Reents, porte-parole du consulat britannique à Los Angeles fait également partie du rassemblement. "Nous avons besoin de combattre la haine par l'amour", assure l'homme de 32 ans. 

"Nous aimons Orlando"

Comme eux, ce sont des centaines de milliers de personnes qui ont participé à la Gay Pride dans les rues de la deuxième ville américaine. Peu avant le début du rassemblement, la police a annoncé l'arrestation à Santa Monica de James Howell, trouvé en possession d'armes lourdes, quantités de munitions et de substances explosives. Âgé de 20 ans, il a déclaré à un agent pendant son interpellation qu'il avait prévu de "causer des dégâts" pendant le défilé. Après voir envisagé d'annuler la marche, les autorités l'ont finalement maintenue avec une présence policière renforcée.

Le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, a défilé aux côtés du chef de la police de la ville en portant un drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT et un panneau sur lequel était inscrit : "Nous aimons Orlando". L'édile a appelé au recueillement à inciter la foule à se serrer dans les bras, "en l'honneur des victimes et de l'amour". 

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Plusieurs personnes ont admis avoir envisagé de ne pas venir, avant de se raviser. "Si nous devons vivre dans la peur, on ne sortira plus de chez nous", a estimé un Israélien présent au défilé, qui avait déjà échappé à une attaque lors d'une Gay Pride à Jérusalem, au cours de laquelle six personnes avaient été poignardées, l'une mortellement. Fataliste, l'homme a jugé que le massacre d'Orlando montrait qu'il n'y avait aucun endroit réellement sûr. 

Beaucoup dans le cortège n'ont entendu parler de l'attaque en Floride qu'après être arrivés sur les lieux du défilé. C'est le cas de Perry Handy, un avocat de 48 ans, qui participe chaque année à la parade de Los Angeles depuis près de 20 ans. Dépité, il qualifie la tuerie d'Orlando d'un pas en arrière. 

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