Le président Barack
Obama a annoncé mercredi qu'il est prêt à lancer des frappes aériennes
contre l'Etat islamique "où qu'il soit", laissant entendre qu'il
pourrait désormais pour poursuivre les jihadistes en Syrie, grâce à une coalition sur le terrain"Notre objectif est clair :
nous affaiblirons, et, à terme, détruirons l'EI", devait déclarer le
président américain dans une allocution solennelle visant à préparer l'Amérique
à un long combat contre ces jihadistes ultra-radicaux
"Cette campagne
anti-terroriste sera menée grâce à un effort constant et implacable pour
frapper l'EI où qu'il soit, en utilisant notre puissance aérienne et notre
soutien à des forces partenaires sur le terrain", devait ajouter le
président américain, selon des extraits de son discours diffusés par la Maison
Blanche.
Promettant que les
Etats-Unis prendront la tête d'une "vaste coalition", Barack Obama devait
réaffirmer, lors de ce discours prévu à 21h (jeudi à 1h GMT), à la veille du
13e anniversaire des attentats du 11-septembre, que l'envoi de troupes
américaines de combat au sol était exclu.
Washington tente de
mobiliser une large coalition internationale contre les jihadistes sunnites qui
veulent établir un "califat" à cheval entre l'Irak et la Syrie et ont
revendiqué la décapitation de deux journalistes américains.
Après plus de 150 frappes
en Irak depuis un mois, le président américain indique donc sa volonté de
poursuivre l'effort militaire en Syrie voisine.L'administration Obama se
trouve cependant dans une position beaucoup plus délicate en Syrie, où elle a
désormais un ennemi commun avec le président Bachar al-Assad.
Lors d'une conversation téléphonique, Obama et le roi Abdallah d'Arabie saoudite ont souligné mercredi qu'une opposition syrienne modérée plus forte était "essentielle" pour faire face aux jihadistes ainsi qu'au régime Assad "qui a perdu toute légitimité".
Le président américain a
par ailleurs personnellement appelé des parlementaires pour qu'ils lui donnent
formellement l'autorisation d'équiper et d'entraîner les rebelles syriens.
Signe de la sensibilité politique du sujet, les républicains se réuniront jeudi
matin à huis clos pour débattre de la marche à suivre.
Les Etats-Unis ont reçu
l'appui de nombreux pays, comme la France, qui organisera lundi à Paris une
conférence sur l'Irak, à laquelle participera John Kerry. Le ministre français
des Affaires étrangères Laurent Fabius a précisé mercredi que la France, participerait "si nécessaire" à une action militaire aérienne en Irak.
A Bagdad, John Kerry, qui a entamé une tournée destinée à mettre en place une coalition internationale contre les jihadistes, a affirmé que l'armée irakienne, mise en déroute par l'EI au cours de ces derniers mois, serait "reconstituée et entraînée" avec l'aide des Etats-Unis et d'autres pays.
"Notre coalition
internationale réussira à éliminer la menace en Irak, dans la région et dans le
monde", a lancé John Kerry à quelques heures de l'allocution d'Obama.
Le chef de la diplomatie
américaine a, comme le président, écarté l'idée d'envoyer des troupes de
combat, "à moins bien sûr qu'il ne se passe quelque chose de très, très
grave". Sa visite a été marquée
par un double attentat à Bagdad qui a fait au moins 19 morts.
Après Bagdad, John Kerry se
rendra mercredi soir à Amman puis jeudi à Jeddah, dans l'ouest de l'Arabie
saoudite. Il y rencontrera les chefs de la diplomatie des six monarchies arabes
du Golfe ainsi que des représentants d'Irak, de Jordanie, d'Egypte et de
Turquie.
Les Américains veulent
notamment obtenir le soutien des monarchies du Golfe qui, après avoir été
accusées de financer des groupes radicaux, ont pris récemment conscience de la
menace que représente l'EI pour leur propre stabilité.
Sur le terrain, les
Etats-Unis mènent depuis le 8 août des frappes dans le nord irakien qui se sont
révélées déterminantes dans la reprise par l'armée et les forces kurdes de
certains secteurs.
La perception de la
menace a changé aux Etats-Unis depuis la décapitation de deux journalistes, James Foley et Steven Sotloff. Selon un sondage réalisé pour le Washington Post
et ABC News, plus de deux tiers des Américains soutiennent désormais des
frappes aériennes américaines en Irak.
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