État islamique : "La menace est relativement immédiate pour l'Europe"

"La menace est relativement immédiate pour l'Europe". Telle est la mise en garde faite, ce vendredi 5 septembre à Washington, par l'un des piliers de l'antiterrorisme américain, Matthew Olsen. Ce dernier dirige le Centre national de l'antiterrorisme.

Pour le Pentagone, compte tenu de leur nombre bien plus élevé, les jihadistes européens sont en outre bien plus dangereux que les combattants américains, qui seraient environ une dizaine dans les rangs de l'État islamique (EI).

Coopération renforcée entre l'Europe et les États-Unis

L'EI aurait ainsi attiré quelque 2.000 jihadistes européens, grâce notamment à sa très forte présence sur internet selon les services de renseignement. Du coup, la coopération entre les agences de renseignement américaines et leurs homologues européennes a été renforcée, dans l'espoir de mieux traquer ces jihadistes, dont certains pays européens craignent qu'ils n'exportent l'extrémisme une fois rentrés de Syrie ou d'Irak.

Les demandes d'informations adressées par Washington aux capitales européennes sont aujourd'hui bien plus rapidement satisfaites qu'il y a encore un an, a souligné Nicholas Rasmussen, l'adjoint de Matthew Olsen. "Les portes nous sont grandes ouvertes, nous n'avons pas à quémander d'informations", a-t-il ajouté.