Donald Trump ne décolère pas après les révélations sur un
prétendu chaos à la Maison Blanche : il souhaite désormais que la justice
enquête sur le haut responsable qui, dans une tribune anonyme, a dénoncé son incompétence. Le président américain vient de subir un double affront avec la
publication à 24 heures d'intervalle de ce texte assassin et celle d'extraits
d'un livre tout aussi dévastateur du célèbre journaliste Bob Woodward, à
l'origine de l'affaire du Watergate qui a fait tomber Richard Nixon.
Tous deux décrivent un homme incapable de saisir les enjeux de la présidence et que ses collaborateurs tentent de contourner pour éviter un
désastre. Le ministre de la Justice Jeff Sessions devrait enquêter pour
découvrir "qui est l'auteur de cette tribune, parce que je crois vraiment
que c'est une question de sécurité nationale", a lancé le président
républicain à bord d'Air Force One lors d'un déplacement entre le Montana et le
Dakota du Nord.
Le New York Times a immédiatement réagi en affirmant qu'une telle
enquête serait "un abus de pouvoir". Et estimé que "les menaces
du président" démontraient l'importance d'une presse libre et indépendante
pour la bonne santé de la démocratie américaine. Quelques heures plus tôt, dans
un tweet matinal, c'est au livre de Bob Woodward que Donald Trump s'en était
pris, le qualifiant d'"escroquerie".
Pour l'heure, le mystère qui entoure le "haut
responsable de l'administration" qui a rédigé la tribune anonyme publiée
dans le New York Times reste entier. "Je fais partie de la résistance au
sein de l'administration Trump", y affirme cet homme ou cette femme. Le
style, la référence à tel événement ou tel individu : le moindre indice est décortiqué pour tenter de l'identifier. Selon le New York Times, la Maison
Blanche a établi une liste de 12 suspects potentiels tandis que dans un
étonnant ballet, ministres, conseillers et proches du président se sont succédé
dans les médias pour nier en être l'auteur.
L'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Nikki Haley, a
déploré la méthode utilisée. "Quand je suis en désaccord avec le
président, je le lui dit directement", a-t-elle assuré. "Mon collègue
anonyme aurait dû en faire autant". Donald Trump, qui ne rate jamais une
occasion de dénoncer le travail des journalistes régulièrement qualifiés
d'"ennemis du peuple", a encouragé ces derniers à redoubler d'efforts
pour percer le mystère. "Ce serait un bon scoop !", a-t-il lâché.
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