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Danemark : le parti anti-immigration porte la droite au pouvoir

Le Parti populaire danois, connu pour avoir des positions anti-immigration, a fait un gros score aux législatives et porte ainsi la droite au pouvoir.

Helle Thorning-Schmidt, Première ministre danoise
Crédit : SIMON SKIPPER / SCANPIX DENMARK / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Le Parti populaire danois (anti-immigration) a réalisé jeudi un excellent score aux élections législatives, et son soutien aux autres formations de droite, avec lesquelles il est dans l'opposition, devrait leur permettre de revenir aux affaires au Danemark, d'après les résultats officiels. Avec 21,1% des suffrages, cette formation a même dépassé le parti Venstre, traditionnel leader du bloc de droite, qui rassemble 19,5% des voix. 

À l'issue du dépouillement, le bloc de droite (Venstre, Parti populaire danois -DF-, Alliance libérale et conservateurs) obtenait 90 sièges contre 85 au bloc de gauche, actuellement au pouvoir. Le DF remportait 37 sièges, soit trois de plus que Venstre et 15 de plus qu'il y a quatre ans. 

Défaite de la sortante Helle Thorning-Schmidt

La Première ministre danoise, la sociale-démocrate Helle Thorning-Schmidt, a reconnu sa défaite. Visiblement très émue, celle qui fut la première femme à être chef de gouvernement au Danemark a annoncé qu'elle quittait la présidence des sociaux-démocrates, qui, avec 26,3% des suffrages ont réalisé une bonne élection. "Venstre a perdu des soutiens. Nous n'avons pas fait une très bonne élection", a dit son président Lars Lokke Rasmussen. "Mais la majorité (...) pense que le Danemark doit changer de gouvernement", a-t-il affirmé devant ses supporteurs en liesse, se disant "plein d'énergie". 

Premier ministre de 2009 à 2011, il avait gouverné avec le soutien au Parlement du DF, qui restait évasif tôt vendredi 19 juin quant à une éventuelle entrée au gouvernement. "Nous n'avons pas peur d'entrer au gouvernement, si c'est par là que nous obtenons la plus grande influence politique", a expliqué son président, Kristian Thulesen Dahl à l'agence de presse danoise Ritzau, soulignant qu'aucune décision n'avait été prise. "Les électeurs d'extrême-droite ont dit au Parti populaire danois qu'il doit prendre ses responsabilités", estime Sos Marie Serup, journaliste politique dans son quotidien BT. Selon elle "le DF ne peut plus esquiver. Cela signifierait qu'il trahit ses électeurs s'il n'entrait pas au gouvernement". 

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À son arrivée à la soirée électorale, Kristian Thulesen Dahl était manifestement ému. "Nous sommes un parti que ce pays doit prendre au sérieux", s'est-il félicité. "C'est une fête pour la démocratie", a-t-il jugé après avoir partiellement chanté avec d'autres militants "You'll never walk alone", l'hymne de l'équipe de football anglaise Liverpool dont il est un ardent supporteur. 

L'économie et l'immigration au cœur du scrutin

La campagne a été dominée par les questions économiques et migratoires. Le bloc de droite avait annoncé un ensemble de mesures visant à diminuer l'attractivité du Danemark pour les demandeurs d'asile, dont une baisse des allocations pour les nouveaux arrivants et l'attribution d'un permis de séjour permanent exclusivement à ceux qui ont un emploi et parlent danois. La gauche au pouvoir a réussi au cours des dernières semaines une remontée spectaculaire dans les sondages, surfant sur la reprise économique

La bonne santé économique du pays, avec des prévisions de croissance relevées de 1,4% à 1,7% pour 2015, lui a permis de gagner près de sept points dans les sondages en quelques jours, compromettant ainsi la facile victoire promise à l'opposition, conduite par Lars Lokke Rasmussen. Âgé de 51 ans, il revendique la paternité de la relance, et accuse sa rivale, qui a mis en oeuvre un programme d'inspiration libérale avec réductions d'impôts à la clé, de la lui avoir confisquée. 

"Dans les faits, c'est seulement parce que Lars Lokke Rasmussen est encore plus impopulaire qu'elle est populaire. Dans l'absolu, elle n'est pas populaire", souligne pour l'AFP Rune Stubager, professeur de sciences politiques à l'université d'Aarhus (centre). Sur le plan social, les deux blocs ont affiché leurs divergences pendant la campagne. Venstre veut plafonner les dépenses sociales, tandis que Helle Thorning-Schmidt insiste sur l'importance d'"une société solidaire". 

Les Danois élisaient les 179 députés du Folketing, le Parlement monocaméral. La participation électorale s'est élevée à 85,8%, en légère baisse  par rapport à 2011 où elle était de 87,7%. 

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