Crise en Grèce : toujours inquiets, les Grecs se pressent devant les banques

Le score sans appel du référendum grec dimanche 5 juillet n'a pas fait disparaître les scènes devant les banques. Même si les Grecs se sont prononcés contre les réformes proposées par les créanciers du pays, ils se pressent toujours aux distributeurs pour retirer des euros. Les files d'attente s'allongent même, alors que ceux qui souhaitent retirer mettent parfois plus de 40 minutes pour atteindre le distributeur. Et une fois arrivés, ils ne sont même pas sûr de pouvoir retirer 60 euros, la limite fixée depuis fin-juin.

"Je n'ai pu retirer qu'un billet de 50 euros car ce distributeur n'a plus de billet de 20 ni de 10. Je pense que bientôt il n'y aura plus de billets de 50 non plus", a expliqué Fanis, retraité de la fonction publique. Un retraité qui, en plus, n'a pas encore entièrement touché sa pension de retraite. "Il y en a marre, le gouvernement doit vite faire quelque chose. Si ça continue, les ministres vont bientôt devoir se promener avec des gilets pare-balles", a-t-il fait remarquer.

Je ne me fais pas d'illusions, je sais qu'il n'y aura bientôt plus de cash

Georges, un Grec attendant devant les distributeurs

Mais certains sont plus optimistes quand à l'avenir du pays, même s'ils viennent malgré tout retirer de l'argent tous les jours. Une habitude au cas où les banques ferment du jour au lendemain. De son côté, Georges est conscient de la situation. "Je ne me fais pas d'illusions, je sais qu'il n'y aura bientôt plus de cash, la question maintenant c'est comment on va faire. J'en ai aucune idée, et le gouvernement nous a donné aucune réponse", a-t-il lancé. L'homme ne voit qu'une solution : attendre. "Peut-être qu'on va trouver du pétrole, dans deux ou trois jours, qui sait". S'il prend la situation avec le sourire, il souhaite tout de même que la BCE maintienne ses aides d'urgence pour les banques grecques.