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Kim Jong-Un
Crédit : KCNA VIA KNS / KCNA / AFP
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L'Institut américain de géologie (USGS) a fait savoir qu'un séisme, évalué à une magnitude de 5,1, avait été enregistré mercredi 6 janvier près d'un site d'essais nucléaire nord-coréen. La localisation du phénomène sismique laissait donc penser que Pyongyang pourrait avoir procédé à un nouvel essai nucléaire, le quatrième de son histoire. En effet, quelques heures après, la Corée du Nord a annoncé avoir mené son premier essai "réussi" de bombe à hydrogène, ce qui constituerait une avancée importante dans son programme nucléaire s'il venait à être confirmé.
"Le premier essai de bombe à hydrogène de la République a été mené avec succès à 10h heure locale (1h30 GMT) le 6 janvier 2016, sur le fondement de la détermination stratégique du Parti des travailleurs" au pouvoir, a annoncé la télévision officielle nord-coréenne. Selon les premières informations délivrées par la télévision d'État, la bombe H testée était un objet "miniaturisé".
La bombe "H", également appelée bombe thermonucléaire, est une bombe nucléaire dérivée de la bombe atomique qui peut néanmoins avoir des effets de 500 à 1000 fois plus puissants. Le premier essai d'une bombe de type H avait été effectué par les États-Unis en 1952 au centre de l'océan Pacifique. Les scientifiques avaient alors pu établir la portée beaucoup plus puissante de l'arme.
Une bombe à hydrogène, ou bombe thermonucléaire, utilise la technique de la fusion nucléaire et produit une explosion beaucoup plus puissante qu'une déflagration due à la fission, générée par les seuls uranium ou plutonium. Pyongyang a testé trois fois la bombe atomique A, qui utilise la seule fission, en 2006, 2009 et 2013, ce qui lui a valu plusieurs volées de sanctions internationales.
Le mois dernier, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un avait laissé entendre que son pays avait mis au point une bombe H, une déclaration largement mise en doute par les spécialistes internationaux. Le scepticisme n'était pas moins grand après les annonces du 6 janvier. "Cette arme avait probablement la taille de la bombe américaine d'Hiroshima mais ce n'était pas une bombe à hydrogène. On a affaire à de la fission", a assuré à la BBC Bruce Bennett, analyste spécialiste de la défense chez la Rand Corporation. "Le bang qu'ils auraient obtenu aurait été 10 fois supérieur à ce qu'ils ont obtenu". Les premiers soupçons sur un nouvel essai nord-coréen ont été émis par des sismologues qui ont détecté un séisme de magnitude 5,1 près du principal site d'essais nucléaires de la Corée du Nord, dans le nord-est du pays.
Le Conseil de sécurité nationale de la Corée du Sud voisine a "condamné avec force" cet essai. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a parlé de "grave défi" aux efforts mondiaux de non prolifération nucléaire et de "sérieuse menace" contre le Japon. Les États-Unis ont fustigé les "provocations" de la Corée du Nord, tout en se disant incapables de confirmer si ce pays avait bien effectué un essai de bombe à hydrogène, comme il le prétend.
"Nous ne pouvons pas confirmer ces affirmations pour le moment", mais "nous condamnons toute violation des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et appelons à nouveau la Corée du Nord à respecter ses obligations et ses engagements internationaux", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Ned Price, dans un communiqué diffusé dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 janvier.
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