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L'Union Jack et le drapeau européen
Crédit : Frank Augstein/AP/SIPA
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Depuis bientôt deux jours, les dirigeants des 28 États membres de l'Union européenne sont réunis à Bruxelles pour éviter une sortie du Royaume-Uni. Un accord pourrait être trouvé vendredi 19 février dans l'après-midi. Le Premier ministre britannique David Cameron réclame un accord suffisamment fort pour ensuite pouvoir convaincre les électeurs britanniques de soutenir le maintien au sein de l'Union européenne, lors d'un référendum qui devrait avoir lieu le 23 juin.
Depuis le début des négociations, on parle de sommet de la dernière chance. "Il y a une dramaturgie assez shakespearienne. L'heure de vérité, ça sera au moment du référendum", explique Yves Bertoncini, directeur de l'Institut Jacques Delors et administrateur de la Commission européenne. Ce dernier rappelle toutefois que le référendum se tiendra avant l'été si un accord est trouvé ce vendredi après-midi, dans le cas contraire, il aurait lieu plus tard pour des questions réglementaires.
Yves Bertoncini estime que le résultat du référendum portera moins sur l'accord trouvé lors du sommet européen, que sur le sentiment de malaise historique ressenti par une partie de la population britannique vis-à-vis de l'Union européenne. Mais les enjeux de politique intérieure "qui ont poussé David Cameron à organiser ce référendum" vont également jouer un rôle majeur.
À ce jour, il y a au moins deux lignes rouges que l'Union européenne ne veut pas franchir. "La première étant de ne pas laisser la City être régulée par des règles spécifiques. Comme elle agit dans un marché commun, il faut des règles communes pour tous les acteurs financiers. C'est un point de vigilance, notamment du côté de la France". Le deuxième point sur lequel l'Union ne veut pas céder concerne, la libre circulation des travailleurs, un des fondements du Traité de Rome, signé en 1957. "À ce stade, elle n'est pas remise en cause, mais si dans certains pays, comme le Royaume-Uni, il y a trop de travailleurs sur certains secteurs, alors dans ce cas, on pourrait leur faire perdre le bénéfice de certains crédits d'impôt et de prestations sociales", décrit Yves Bertoncini.
L'Union européenne perdrait 13% de sa population avec une sortie du Royaume-Uni, mais "aussi 16% de son PIB", ajoute Yves Bertoncini. "Ce serait une amputation car, c'est un membre important le Royaume-Uni. On se couperait un bras, mais pas les jambes, car les deux jambes, ce sont plutôt l'Allemagne et la France", analyse Yves Bertoncini, qui précise que l'Union aurait moins de prise, notamment en termes diplomatiques et militaires.
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