C'est une réunion historique qui va se produire au Panama. Lors du Sommet des Amériques, 35 chefs d'État vont se réunir pour sceller le rapprochement historique entre Washington et Cuba. Parmi eux, Barack Obama et Raul Castro, une rencontre inédite depuis 1956, soit près de 60 ans. Il s'agit également de la première participation du pays communiste depuis sa première édition en 1994. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez se sont eux entretenu jeudi soir.
Cuba est déjà en passe de quitter la liste américaine des pays soutenant le terrorisme. Le premier pas d'un processus complexe qui devrait prendre plusieurs semaines, mais "une étape importante dans nos efforts pour forger une relation plus fructueuse avec Cuba", a annoncé Ben Cardin, démocrate le plus haut placé de la commission des Affaires étrangères du Sénat.
Cet échange est rendu possible par le récent réchauffement des relations entre les deux pays. Les États-Unis et Cuba ont engagé en décembre 2014 un rapprochement spectaculaire après des décennies de tensions héritées de la Guerre froide, suscitant l'espoir des Cubains sur l'île, avec les promesses d'un rétablissement des relations diplomatiques et d'une plus grande coopération économique.
Après des années d'absence et de tensions avec les USA, Ricardo Zuniga, le responsable du continent américain au sein du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, a qualifié d'"historique" la participation de Cuba. Les relations entre Washington et La Havane ont été marquées par une succession d'épisodes tendus depuis le début des années 60. Comme celui de la baie des Cochons, lorsqu'en avril 1961, près de 1.400 exilés cubains entraînés et payés par la CIA ont tenté sans y parvenir de débarquer sur l'île.
Désormais, le retrait de Cuba sur la liste des pays soutenant le terrorisme, s'il est approuvé par le Congrès américain, permettrait à l'île d'accéder à des financements par des organismes internationaux. Il leur faudra toutefois s'entretenir de la levée de l'embargo en vigueur depuis 1962 à la suite de nationalisations expropriant des compagnies américaines, mais aussi de la base navale de Guantánamo et du lourd dossier des compensations demandées par les deux pays pour les dégâts provoqués par l'embargo. De nombreux obstacles restent donc à franchir avant la destruction d'un des derniers vestiges de la guerre froide.
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