Atlaoui, Blanc, Debetz... Ces Français condamnés pour trafic de drogue à travers le monde

La situation semble désespérée. Emprisonné depuis 10 ans en Indonésie pour trafic de drogue, Serge Atlaoui a vu son ultime recours contre sa condamnation à mort rejetée cette semaine. Et les mises en garde du gouvernement français au gouvernement indonésien ne semble rien y changer. Arrêté en 2005 dans un laboratoire clandestin de production d'ecstasy près de Jakarta et condamné deux ans plus tard à la peine capitale, cet artisan soudeur qui s'est toujours proclamé innocent est loin d'être le seul Français condamné à l'étranger de lourdes peines pour trafic de drogue.

L'Indonésie, intraitable avec le trafic de drogue

Face à un problème grandissant de trafic de drogue dans le pays, l'Indonésie est particulièrement intolérante avec ce crime. Outre Serge Atlaoui, trois autres Français ont été condamnés pour des délits en rapport avec la drogue, mais aucun d'entre eux à la peine de mort.

• Michaël Blanc : ce cuisinier originaire de Haute-Savoie, est en liberté conditionnelle en Indonésie depuis janvier 2014. Arrêté en décembre 1999 à l'aéroport de Bali avec 3,8 kilos de haschisch dans des bouteilles de plongée, il avait été condamné à la réclusion perpétuelle en novembre 2000. Il a bénéficié d'une grâce présidentielle partielle en mars 2009. Il doit rester en Indonésie jusqu'à la fin de sa peine le 21 juillet 2017 plus une année de probation.
 
•  Gérard Debetz : originaire de Limoges, est condamné à la prison à perpétuité en octobre 2011 en Indonésie. Il a été arrêté le 11 janvier 2011 à l'aéroport de Jakarta, en possession de 5,1 kilos d'amphétamines, alors qu'il arrivait d'Istanbul.

•  François Giuily : originaire de Ternay (Rhône), a été condamné à 15 ans de prison en Indonésie, le 23 juillet 2014, pour l'importation d'amphétamines. Il doit également payer l'équivalent de 515.000 euros. Giuily a été arrêté en janvier 2014 à Bali, à l'aéroport de Denpasar, en possession de trois kilos de drogue dissimulée dans une doublure de valise.

Trafic de subutex à l'Île Maurice

• Pierre Martin Viator : arrêté en 2011 à l'île Maurice en possession de Subutex, a été condamné le 5 février 2015 à 18 ans de prison pour trafic. Il avait débarqué en octobre 2011 avec, dans ses valises, 2.744 comprimés de ce substitut à l'héroïne vendu sous ordonnance en France mais strictement interdit à Maurice.

• Aurore Gros-Coiss : arrêtée le 19 août 2011 à l'aéroport de Port-Louis après la découverte dans ses valises de 1.680 comprimés de Subutex, est condamnée le 30 janvier 2015 à 20 ans de prison. Elle se dit innocente, affirmant que les comprimés ont été placés par son ex-petit ami mauricien.

• Déborah Dangla : originaire des Hauts-de-Seine, est condamnée à 17 ans de prison à l'Île Maurice le 15 mars 2013. Elle a été arrêtée le 23 mars 2012 avec plus de 6.000 comprimés de Subutex, à sa descente d'avion, à l'aéroport de Plaisance.

• Farah Nachi : originaire de la région parisienne, est condamnée à 15 ans de prison le 26 juillet 2013 à l'île Maurice. Elle a été arrêtée le 9 décembre 2011 à l’aéroport avec plus de 9500 comprimés de Subutex. Elle avait dit s'être fait piéger, pensant transporter des médicaments "dans un but humanitaire".

Lourde condamnation en Chine

• Chan Thao Phoumy : Français né au Laos, est condamné à mort en août 2010, par un tribunal de Canton, en Chine, pour fabrication, transport, contrebande et trafic de méthamphétamine. la sentence n'a pas encore été exécutée. Il faisait partie d'un réseau qui aurait produit de 1999 à 2003 en Chine des tonnes de cette drogue synthétique.

• Éric Mika Walter : arrêté au Sénégal en 2009 et extradé vers la Mauritanie, a été condamné à Nouakchott, pour trafic de cocaïne, à 10 ans de prison le 11 janvier 2012 au terme d'un second procès en appel.

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