Algérie : le bilan des violences à Ghardaïa monte à 23 morts

Le bilan des violences communautaires qui ont touché la semaine dernière la région de Ghardaïa, dans le Sahara algérien, est monté à 23 morts après le décès d'un homme blessé lors des affrontements, a rapporté mardi l'agence APS. L'homme de 53 ans, touché dans la ville de Guerara par des "projectiles" dont la nature n'a pas pas été précisée, a succombé lundi soir à ses blessures au service de réanimation de l'hôpital de Ghardaïa (600 km au sud d'Alger), chef-lieu de la province du M'zab. Les affrontements de la semaine dernière ont opposé Berbères et Arabes, faisant 22 morts en 48 heures. 

Des armes à feu utilisées lors des émeutes

Pour la première fois depuis le début en 2003 de la crise entre les communautés mozabites ibadites et arabes malékites, des armes à feu ont été utilisées lors des heurts, poussant le président Abdelaziz Bouteflika à confier  à l'armée la charge de rétablir l'ordre dans cette région. Depuis, une quarantaine de personnes ont été interpellées et des armes saisies lors de perquisitions effectuées par les services de sécurité. 

Lors d'une visite sur place, le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal avait assuré que l'État était "déterminé à prendre les mesures appropriées et fermes pour éradiquer toute forme de violence et rétablir la quiétude et la paix dans la région". L'armée a "toutes les prérogatives pour rétablir l'ordre même en instaurant un couvre-feu, interdisant les manifestations, les attroupements", avait-il affirmé.