La Pologne annule une commande Airbus, les relations avec la France au plus bas

La Pologne avait il y a quelques années fait miroiter à Dassault l'achat de Rafale avant finalement de choisir des chasseurs F16 américains. Cette fois, la volte-face est encore plus scandaleuse, estime-t-on de source proche du dossier. En effet, on est dans l'ubuesque puisque l'on apprend que le nouveau gouvernement ultra-conservateur (parti Droit et justice) n'a jamais eu l'intention de respecter les termes de l'appel d'offres passé par le pouvoir précédent. Il s'agirait là de représailles politico-économiques au niveau national et peut-être aussi vis-a-vis d'une France qui par exemple a voté le mariage pour tous. Une mesure à laquelle le gouvernement polonais n'adhère pas.

Pourtant, la branche hélico d'Airbus est allée très loin déjà pour respecter des délais de livraison particulièrement serrés mais aussi en matière de transfert de technologie. Mais 100% de compensations, c'était trop peu pour Varsovie. Airbus espère aujourd'hui obtenir un dédommagement pour rupture unilatérale de contrat.

Dans son usine de Marignane, une quinzaine de machines étaient déjà assemblées. Elles sont maintenant dans l'attente d'un hypothétique nouvel acquéreur. Dorénavant, Paris va réexaminer tous les dossiers de coopération bilatérale. En raison de cette rupture de contrat, François Hollande a reporté sa visite du 13 octobre à Varsovie.