Depuis la mi-décembre, 341 foyers de grippe aviaire ont été déclarés dans 9 départements du sud-ouest. Trois millions de canard ont été abattus, 360.000 le seront encore au cours des prochains jours dans les Landes. Bernard Malabirade, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) du Gers, déplore "une crise sanitaire majeure qui vient d'un virus extrêmement virulent, qui occasionne des mortalités très importantes dans les élevage de l'ordre de 50 à 60%", laquelle rendait, selon lui, ces abattages massifs nécessaires. "Quoi qu'il en soit les oiseaux seraient tombés malades", explique-t-il. L'éradication du virus "va prendre encore quelques semaines malheureusement et cela passera, malheureusement aussi, par quelques périodes de vide", prévoit Bernard Malabirade.
En allant vers les beaux jours, le virus influenza devrait finir par s'éteindre car celui-ci craint la chaleur. Certains imputent la propagation du virus au modèle d'élevage intensif ou encore au déplacement des oiseaux par la route. "Il n'y a pas d'interdiction de circuler avec des oiseaux d'élevage, rétorque le représentant de la FNSEA du Gers. Il s'avère que l'on a un type de virus cette année qui est virulent". Celui-ci préconise toutefois de "prendre des leçons dans les systèmes d'élevage mais aussi dans les alertes sanitaires". "Il faut que l'on monte un cadre qui fait que l'on devance le virus. C'est un parti pris culturel très fort et nous y tenons et nous ne lâcherons pas cet élevage et nous allons travailler pour que notre système d'élevage soit compatible avec les nouvelles mesures sanitaires", poursuit Bernard Malabirade. Les oiseaux sont euthanasiés et ne sont bien sûr pas mis dans l'alimentation, parce qu'ils sont supposés avoir été en contact avec le virus. Leurs carcasses sont détruites ou "utilisées en nourriture pour chiens et chats", non réceptifs au virus, explique le représentant de la FNSEA.
[Mise à jour le 2 mars] Concernant cette dernière citation, la Chambre syndicale des fabricants d'aliments préparés pour chiens, chats, oiseaux, et autres animaux familiers a contacté la rédaction de RTL, qui lui accorde le droit de réponse suivant :
Les matières d’origine animale utilisées aux fins de petfood sont issues d’animaux déclarés propres à la consommation humaine en vertu de la législation communautaire (Règlement 1069/2009 - Matières de catégorie 3).
L’utilisation en petfood de cadavres d’animaux est rigoureusement interdite. Ces matières sont soit éliminés par incinération, soit valorisées comme engrais organiques, soit converties en compost ou biogaz (Règlement 1069/2009 - Matières de catégorie 2). Ainsi que l’a précisé le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, les carcasses d’animaux euthanasiés dans les zones touchées par l’IAHP sont acheminées à l’équarrissage dans des conditions soumises à des règles de biosécurité très strictes. Elles sont transformées en farines. Celles-ci sont stérilisées et utilisées comme combustibles, principalement dans les cimenteries.
Vous pouvez vérifier cette affirmation sur le site officiel du Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt.
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