La création de "zones touristiques internationales", qui pourraient ouvrir tous les dimanches et même jusqu'à minuit, arrive devant les députés. Ce dossier suscite la polémique. Va-t-il passer ? Rien n’est moins sûr.
L’objectif initial était clair : capter la clientèle des touristes étrangers et, en particulier, celle à fort pouvoir d’achat. Un concept qui n’a rien de révolutionnaire. Laurent Fabius, qui est à l’initiative de ces "zones internationales", imite la stratégie mise en place par Londres.
La capitale britannique fait du shopping un axe fort de son activité économique. C'est la troisième attraction pour les étrangers, après le patrimoine et l’offre culturelle.
Dans son rapport sur ce thème, le très mesuré Jean-Paul Bailly, l'ancien patron de la Poste, notait déjà que pour les touristes, l’accès sans limite aux magasins est un critère de choix entre différentes destinations européennes.
La France est la première destination touristique du monde. Mais nous nous traînons au neuvième rang pour le montant des dépenses par touriste. Paris et ses 30 millions de visiteurs annuels ne fait pas le poids face à Londres, et encore moins à New York.
En clair : on vient nous visiter, bénéficier de nos infrastructures et de notre patrimoine chèrement entretenus par la collectivité, sans que le pays en tire tous les bénéfices économiques potentiels.
On peut favoriser - c’est un choix qui a sa légitimité - un tourisme de visiteurs internationaux qui dépensent très peu. Mais dans ce cas, il faut cesser de faire croire que l’industrie touristique est un atout pour la France et un levier de croissance.
Il faut cesser aussi d’investir de l’argent public dans ce secteur ou de mobiliser le Quai d’Orsay pour annoncer des palmarès gastronomiques.
Ces "zones touristiques internationales" peuvent créer des emplois dans les périmètres qui ont un réel potentiel d’attraction internationale. Ailleurs, avec ou sans zone labellisée, ouvrir le dimanche ne changera pas l’équation emploi.
Ce qui est bon pour Paris ne l’est pas pour Arras. Ce qui est bon pour Saint-Tropez ne l'est pas pour Saint-Flour. Et Cannes n'est pas le Cannet.
La maire de la capitale française fait barrage à ce projet. Un édile à Paris, c’est un peu un vice-roi des Indes. Il dépend de la Couronne, mais il veut son autonomie. Or les "zones touristiques Internationales" devraient être décidées par décret en Conseil des ministres, donc au-dessus des pouvoirs d’un maire.
Anne Hidalgo, qui est plus proche des "frondeurs" que d’Emmanuel Macron, doit, après l’échec de la Tour Triangle, s’attacher les voix de ses alliés verts et communistes au conseil de Paris. Des alliés pas toujours concernés en priorité par les problèmes économiques.
Le trafic fluvial de marchandises s'affiche en baisse de 2% pour 2014. Ce mode de transport écologique ne décolle pas en France.
05/20 aux différents fournisseurs d'énergie (EDF, GDF-Suez, Direct Energie). Leurs contrats accumulent au total 31 clauses abusives dans la fourniture de gaz et d'électricité. La secrétaire d'État à la Consommation promet de s'y intéresser. On l'encourage vivement.
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