Volkswagen et de la "Deutsche Qualitat" vacillent après la découverte de l'immense duperie du constructeur automobile. Aux États-Unis, le groupe a triché sur les contrôles antipollution de ses voitures diesel. Il a reconnu avoir installé sur ses voitures un logiciel permettant de modifier les émissions de gaz polluants au moment des tests. Un mensonge, qui a plongé l'Allemagne sous le choc, aux conséquences financières importantes alors que Volkswagen a perdu près de 15 milliards d'euros de capitalisation boursière lundi 21 septembre à Francfort.
Le ministre allemand de l'Économie, Sigmar Gabriel, a évoqué un "grave incident" à l'heure où toute l'industrie automobile du pays est en jeu. Tous les médias nationaux évoquent l'affaire en parlant de "scandale" et de "fiasco". Il faut dire que les chiffres sont impressionnants : le secteur a généré 368 milliards d'euros en 2014, dont deux tiers à l'exportation, un emploi sur sept en dépend. Volkswagen étant l'un des symboles du secteur et de l'économie allemande.
Le patron du groupe Martin Winterkorn, qui devait être reconduit vendredi prochain pour deux ans, est désormais sur un siège éjectable alors que les autres entreprises allemandes sont sous pression. Le gouvernement allemand, qui craint une véritable crise, a demandé à tous les constructeurs de fournir la preuve qu'ils ne pratiquent pas les mêmes manipulations.
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