"Nous avons besoin de l'Allemagne pour favoriser une évolution de la donne économique dans la zone euro", a déclaré Manuel Valls à Berlin. "Je sais que cette idée n'est pas encore pleinement partagée, mais je constate qu'elle fait son chemin et que les choses ont commencé à bouger", a-t-il poursuivi dans un discours devant un parterre d'industriels allemands, au deuxième jour de sa première visite officielle en Allemagne.
Manuel Valls en veut pour preuve les propos récents du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, qui a réclamé des politiques en faveur de la demande dans l'union monétaire. Pour le moment, y compris lundi lors d'un entretien à la chancellerie, Angela Merkel a fait la sourde oreille. En Allemagne même des voix s'élèvent pourtant pour réclamer au gouvernement allemand plus d'investissements publics et des salaires plus élevés.
"Je sais que vous avez un débat en Allemagne sur cette question de la relance de l'investissement", a déclaré Manuel Valls. "Moi je crois simplement que, quand on a des besoins avérés, et quand la situation budgétaire autorise des dépenses, alors, il faut savoir investir".
Mais "je ne demanderai jamais à l'Allemagne de résoudre les problèmes de la France", a-t-il dit. Il répondait ainsi directement à l'hôte de la manifestation, le président de la fédération allemande de l'industrie (BDI), Ulrich Grillo. Celui-ci avait déclaré avant d'accueillir le Premier ministre socialiste: "l'Allemagne n'est pas responsable des problèmes de la France et l'Allemagne n'a pas vocation à résoudre ces problèmes".
Je n'accepterai jamais qu'on me dise ce que je dois faire
Manuel Valls
Au moyen d'une présentation complète et très applaudie des projets de son gouvernement, Manuel Valls a voulu montrer que "la France avance" et a insisté sur sa volonté de mener à bien son programme. Mais "je n'accepterai jamais qu'on me dise ce que je dois faire", a-t-il martelé.
Le Premier ministre a jugé "impossible" pour son pays de réaliser dès l'an prochain les 50 milliards d'euros d'économies qu'il faudrait pour rentrer dans les limites du pacte de stabilité et de croissance. "C'est impossible non pas politiquement, pas socialement mais techniquement", a-t-il argué.
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