Un test de radiosensibilité pour mieux combattre les tumeurs

Combattre les tumeurs par radiothérapie est une technique efficace mais délicate, car la méthode peut également endommager des zones saines. Pour améliorer le dispositif, Neolys Diagnostics propose des tests de radiosensibilité individuels afin de permettre aux professionnels de trouver l'équilibre adéquat pour chaque patient. "L'enjeu sur le dosage en radiothérapie, c'est de trouver un bon compromis entre l'efficacité sur la tumeur et les effets secondaires sur les patients. La radiosensibilité va être la capacité des cellules irradiées à répondre, ou pas, aux traitements de radiothérapie", explique Julien Gillet-Daubin, l'un des responsables de la société.

Le test exige un examen poussé pour permettre un traitement optimal. "On va faire un prélèvement tumoral, et un prélèvement de tissu sain. On va irradier les deux dans les mêmes conditions que le patient. Lorsque les rayons vont traverser les cellules, elles vont faire des dommages sur l'ADN. Plus il y a de dommages, plus il y a de chances que la cellule meure. Sauf que la nature est bien faite, la cellule va essayer de réparer ces dommages-là et donc essayer de survivre", précise Julien Gillet-Daubin. Une fois l'équilibre trouvé, les modalités du traitement peuvent être définies.

Neolys Diagnostics ne s'occupe toutefois que du test, ce sont les radiothérapeutes qui ont le dernier mot. "On a un outil d'aide à la décision. (...) On va fournir un bulletin météo", détaille le fondateur. La société d'analyses biologiques travaille aujourd'hui en partenariat avec 50 praticiens et est encore en phase de développement. "C'est un véritable sujet d'avenir", indique Julien Gillet-Daubin qui cherche désormais à lever des fonds pour soutenir cette initiative innovante dans le secteur de la santé. Les responsables ont d'ailleurs lancé un financement participatif sur une plateforme en ligne avec pour objectif de récupérer 500.000 euros dans les semaines à venir. "On ne va certainement pas se limiter à la France, car l'enjeu est fort" lance le directeur général qui espère conquérir "l'Europe" et "les États-Unis".