Michel Sapin était l'invité du Grand Jury sur RTL, dimanche 1er mars. Il estime que la France est capable de remplir le contrat qu'elle a signé avec l'Europe sur la réduction des déficits. Deux éléments sont à prendre en compte dans ce qu'a déclaré le ministre des Finances.
D'abord, les chiffres dans toute leur froideur. Sur ce terrain, la Commission souligne que notre budget 2015 ne tient pas la route. En tout cas, pas celle de nos promesses. Il faudrait, pour être sérieux, au moins 4 milliards d'économies supplémentaires.
Le second élément, c'est la capacité du gouvernement de remplir l'ensemble du contrat que vient de nous fixer Bruxelles. En échange d'un nouveau délai de deux, ans pour être en ligne avec nos engagements initiaux, nos partenaires estiment qu'il faudra réduire successivement de 16, puis 18 milliards, nos déficits en 2016 et 2017. C'est l'effort minimal pour présenter un carnet de déficit en bon ordre.
Autant dire qu'après l'épisode Macron et l'ouverture du sprint vers la présidentielle, le rendez-vous avec l'Assemblée nationale s'annonce problématique. En clair, la France reste sous haute surveillance.
C'est très probablement le dernier avertissement avant sanction
Christian Menanteau
Le délai de deux ans, encouragement ou cadeau empoisonné ? Si ce n'est pas un piège, ce n'est en aucun cas une faveur. La Commission nous traite comme un ménage qui ne sait pas tenir ses comptes. Elle nous donne plus de temps pour rembourser. Mais en même temps, elle augmente le taux d'intérêt. On notera qu'il n'est pas maladroit de dépêcher Emmanuel Macron à Bruxelles. C'est l'un des rares ministres qui conserve sur le terrain des réformes un peu de crédit à la Commission.
Est-ce que ce sera suffisant ? Evidemment non. Sur les onze heures de débats récemment consacrées à la situation en Europe, dix ont été spécifiquement dédiées par les commissaires au cas français. Avec une coalition des Nordistes mais aussi des Espagnols, Portugais et Irlandais, excédés de voir la France bénéficier de faveurs constantes quand, eux, ont dû prendre le mors aux dents. En clair, la France reste sous très haute surveillance et son capital crédit est désormais très mince.
C'est très probablement le dernier avertissement avant sanction. Nos partenaires craignent que nous ne soyons le maillon faible de la zone euro. Car le frémissement conjoncturel en cours n'efface pas nos problèmes de fond.
À l'exemple de l'évaporation de notre industrie. Elle ne représente plus que 11% de la richesse produite, contre une moyenne de 16% dans la zone. Nous sommes désormais la seule économie qui perd des parts de marché. Dans ce cadre, difficile de créer de la richesse, de l'emploi et de tordre le coup aux déficits.
Fincantieri, le constructeur italien de bateaux, lorgne sur les Chantiers de Saint-Nazaire. Un mariage qui s'annonce compliqué : les deux spécialistes font les mêmes navires.
03/20 aux Urssaf de Picardie. Dans leur frénésie de collecte, elles se mettent à redresser les entreprises qui honorent leurs collaborateurs de la médaille du travail. Le cadeau qui l'accompagne est un avantage en nature.
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