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Pourquoi le marché de la musique continue-t-il de reculer ?
REPLAY / ÉDITO - Le streaming prend peu à peu beaucoup de places tandis que les ventes de CD continuent de baisser.
En 2015, les Français ne se sont pas déplacés pour acheter de la musique
Crédit : SIPA / MEIGNEUX
L'année dernière, les Français ne se sont pas déplacés pour acheter de la musique : -16% de baisse pour les ventes physiques sur un an. Avec deux phénomènes : les attentats de novembre ont fait déserter les enseignes de biens culturels ; et la Fnac qui a décidé de limiter ses stocks aux seules nouveautés. L'offre, elle aussi, se réduit donc. En revanche, le streaming prend son envol. Le streaming, c'est le fait d'écouter de la musique mais sans se l'approprier, vous ne l'enregistrez pas. Le streaming, c'est soit un abonnement payant (en moyenne 10 euros par mois) pour écouter toute la musique que vous voulez sur des sites comme Spotify, Apple Music, Qobuz, Deezer ; soit vous ne payez rien, vous écoutez la musique, mais cette dernière est entrecoupée de publicité.
Cela commence à marcher : 3 millions d'abonnés en France, un million de plus sur un an, 18 milliards de titres écoutés en 2015. C'est un tiers du revenu de l'industrie musicale, avec là encore deux phénomènes : l'arrivée d'Apple Music, une très grosse plateforme populaire ; et des artistes qui consentent enfin à ce qu'on les écoute en streaming (Renaud, les Beatles, AC DC ou Led Zeppelin). Mais c'est vrai qu'il y a encore des réticences.
Certains artistes ne sont pas convaincus de leur mode de rémunération. Les majors ont beau leur dire que le streaming est la solution pour une rémunération plus juste. Des chanteurs comme Jean-Jacques Goldman, Taylor Swift ou Adele rechignent toujours. Pour info, c'est la jeune Louane qui a vendu le plus de disques en France en 2015.
Le bloc notes
Près de 20 euros de l'heure avant d'avoir retiré les frais d'essence et d'usure de la voiture : voilà ce que gagne un chauffeur Uber selon une étude universitaire. La moitié d'entre eux travaillent plus de 30 heures par semaine.
La note du jour
5 sur 20 à Numericable qui a mis en cause un innocent. Cet homme a été impliqué par erreur dans plus de 1.500 cas de téléchargement illicite et a été l'objet de sept enquêtes pénales. Il a été accusé de pédopornographie. Son matériel a été saisi. Tout ça parce que l'opérateur avait mal identifié l'abonné. Vous imaginez son cauchemar...
