Le gouvernement va finir l'année avec un meilleur moral, puisque les perspectives pour l'économie française s'annoncent meilleures pour 2015. Après une année dominée par la morosité, les perspectives que nous trace l'Insee pour les deux premiers trimestres de l'an prochain sont encourageantes : fin juin, la croissance devrait s'établir à 0,7%. Pas de quoi renverser la table mais 5 facteurs se conjuguent pour rendre réaliste l'hypothèse d'un retour de l'activité de 1% prévue pour le budget 2015.
La première, c'est la dépréciation de l'euro. Les vœux de Louis Gallois ont été exaucés : notre monnaie a perdu près de 10% par rapport au dollar. C'est un atout de compétitivité et c'est une augmentation des marges potentielles pour les entreprises.
Le deuxième élément majeur c'est le contre-choc pétrolier. Le brut valait 110 dollars le baril, il n'en vaut pas plus de 60. C'est une réduction massive de notre facture énergétique et un coup de pouce pour le pouvoir d'achat des ménages (carburants, chauffage, produits à base de chimie) et les entreprises. Son effet qui est évalué à 15 milliards d'euros est bien plus efficace que le CICE (crédit d'impôt compétitivité emploi) car il est immédiat et sans condition.
Et il y a enfin la baisse des taux d'intérêt. Notre endettement continu de grossir mais grâce à cet argent quasiment gratuit cela ne pèse pas trop sur l'économie.
Ces projections ont une faiblesse : toutes ces raisons sont extérieures à la France. Cela dit il y a 2 éléments propres à la France qui alimentent aussi le parfum d'optimisme de l'Insee.
D'abord, la fin des coups de massue du fisc. La charge fiscale reste à des niveaux de record du monde mais elle devrait enfin se stabiliser. Et comme les salaires nets vont continuer d'augmenter, la consommation devrait retrouver un peu de vigueur. La consommation c'est le moteur principal chez nous.
Ensuite, les enquêtes sur le climat des affaires sont un peu plus positives. Les effets du CICE et du pacte de responsabilité vont se faire sentir et les chefs d'entreprises pourraient reprendre le chemin de l'investissement. Malheureusement, du côté de l'emploi, toutes les projections sont mauvaises. Le chômage devrait encore augmenter.
Pour 3 raisons essentielles : ce retour de la croissance sera trop faible pour créer des besoins nouveaux, les entreprises ont plus de 200.000 postes en surnombre dans l'industrie selon les calculs de l'OFCE et la population française continue de progresser plus vite que l'activité. Finalement, des éclaircies, mais fragiles car elles sont en priorité le résultat de facteurs étrangers, par essence très volatiles.
Le premier A350 d'Airbus sera livré ce matin. Objectif : 500 milliards de CA.
12/20 à Laurent Fabius. Le ministre des Affaires étrangères a enfin réussi la jonction entre nos agences économiques à l'international UbiFrance et l'Agence des Investissements. Elle s'appellera Business France.
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