Coup de tonnerre dans le paysage industriel italien. Pirelli, le fabricant de pneus, passe sous contrôle chinois. C'est la stupéfaction de l'autre côté des Alpes. Pour les Italiens, Pirelli c'est la Ferrari du pneumatique.
Ce n'est pas simplement du caoutchouc. C'est un morceau de l'histoire et du génie industriel italien. Depuis 1872, date à laquelle l'"ingeniere" Giovanni Batista Pirelli lance son premier pneu de vélo, ce manufacturier a toujours fait partie du paysage et des fiertés industrielles italiennes.
À juste titre : Pirelli, c'est le cinquième manufacturier mondial de pneus, avec un centre de recherche et des savoir-faire de haut niveau. Pirelli équipe toutes les F1, les voitures du championnat du monde des rallyes et les motos de course les plus pointues.
Découvrir, en écoutant la radio, que tout ce capital s'embarque pour la Chine, contre un chèque de 7 milliards signé par un conglomérat de la chimie, cela secoue légitimement les Italiens et leurs dirigeants.
C'est tout l'orgueil entrepreneurial de l'Italie industrieuse qui prend une baffe. D'autant plus violemment que la semaine dernière, le Qatar s'est offert le plus prestigieux quartier d'affaires de Milan, la capitale économique du pays.
Le capitalisme italien, comme le nôtre, est pauvre en capital. Il est souvent obligé de faire des montages biscornus et fragiles pour tenir le choc. Des techniques de bouts de ficelles qui ne résistent pas au temps. C'est ce qui est arrivé à Pirelli, empêtré entre des actionnaires russes, familiaux ou institutionnels, dont les objectifs divergeaient.
Du coup, entre s'associer à Michelin ou Goodyear ou se vendre aux Chinois, les dirigeants de Pirelli ont choisi l'Asie. Dans l'espoir d'avoir plus de moyens et de débouchés et de préserver leur siège social. Ils en ont l'assurance jusqu'en 2021. Après...
C'est loin d'être le premier gros investissement chinois en Italie. Les Chinois, qui sont d'excellents chasseurs, cernent leurs cibles avec soin. Dans ce pays, en moins de dix ans, ils ont investi plus de 100 milliards d'euros. Ils sont au capital de fleurons comme le pétrolier Eni, le producteur d'énergie Enel, la Fiat, Telecom Italia, l'assureur Generali ou la banque Mediobanca.
Derrière ces grands noms, ils ciblent les petits trésors industriels transalpins dans la machine-outil, l'agroalimentaire ou les chantiers navals de luxe.
Pour le dire simplement ils sont à l'affût des pépites des pays en phase de désindustrialisation, comme la France (on l'a vu avec PSA) et l'Italie.
L'encadrement des loyers sera effectif dès juillet à Paris, et dès la rentrée à Lille
05/20 à tous les avocats qui incitent les artisans, commerçants et indépendants à se désaffilier du régime social des indépendants. La cour d'appel de Limoges vient de réaffirmer la légitimité juridique du RSI. Faire dissidence peut coûter très cher.
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