Le groupe pharmaceutique Pierre Fabre a annoncé mardi son intention de supprimer 300 postes en France dans la recherche et développement de sa branche médicament, a-t-on appris de source syndicale.
Les suppressions de poste, annoncées à Castres au comité central d'entreprise, devraient se traduire en priorité par des reclassements internes, mais les syndicats n'ont pas la garantie qu'il n'y aura aucun licenciement, selon la même source.
Le site de France 3 Midi-Pyrénées estime que "dans la région, la restructuration concernerait les sites de Toulouse, Castres et Gaillac. En Midi-Pyrénées, des mesures de reclassement sont prévues dans les autres branches du groupe".
La direction du groupe s'est refusée à confirmer ou démentir ces informations, se contentant d'annoncer la publication d'un communiqué sur une "nouvelle stratégie" dans l'après-midi.
Le 3e laboratoire pharmaceutique français dont le président fondateur Pierre Fabre est décédé le 20 juillet 2013, compte 10.000 salariés dont 6.500 en France.
Il a franchi le seuil des 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier et l'essentiel de sa croissance (+1,6% sur 2012, +5,4% à taux de change constant) se concentre sur sa branche dermo-cosmétique qui pèse 54% du total.
La situation du médicament est moins reluisante
Une source syndicale
"La situation du médicament est moins reluisante", indique-t-on de source syndicale.
Dans le rapport annuel publié à la fin octobre 2014, le directeur général du groupe Bernard Parmentier, évoquait la branche pharmaceutique en indiquant qu'elle "a bien résisté avec un chiffre d'affaires stable à taux de change constant".
Il soulignait cependant que "les ventes en France reculent sous les effets des mesures de baisses de prix et d'un marché du sevrage tabagique qui souffre du développement de la cigarette électronique".
Pierre-Yves Revol, président de la Fondation Pierre Fabre et de Pierre Fabre Participations, holding qui contrôle le groupe industriel à 86%, et assure son "indépendance à l'égard de marché financiers", soulignait dans le même temps: "Nous devons profiter de notre stabilité pour mettre en oeuvre les adaptations nécessaires à notre modèle de développement. Rester fidèle à nos valeurs, ce n'est pas se satisfaire du statu quo".
Des sources internes à l'entreprise y ont vu le signe avant-coureur d'un plan social et des sources syndicales craignent que 200 emplois supplémentaires au moins soient menacés.
Le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) devrait être annoncé dans les prochains jours aux comités d'établissement des différents sites du groupe qui est né et s'est développé dans le Tarn où Pierre Fabre a fait toute sa carrière jusqu'à sa mort à l'âge de 87 ans.
Les sites de production du groupe ne sont pas visés par le plan ni la recherche fondamentale mais plutôt les cadres et techniciens qui assurent le développement des produits. Outre les sites de Castres et Gaillac et celui basé à Toulouse près de l'Oncopole, quelques emplois sont visés en banlieue parisienne à Boulogne-Billancourt.
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