Nathalie Meurgue-Guyard, est agent de service hospitalier aux soins, dans une une unité spécialisée Alzheimer à la maison de retraite d’Auxerre, dans l’Yonne, depuis deux ans. Cette brune au regard franc et au sourire chaleureux y a appris à apprivoiser cette maladie si déroutante. "Je pensais que toutes les personnes atteintes de la maladie étaient identiques. Mais en fin de compte la maladie a ses particularités et ne se traduit pas de la même façon d’une personne à une autre. L’approche est donc différente avec les 15 résidents", raconte-t-elle.
Nathalie a eu plusieurs vies professionnelles : laborantine, commerciale, épicier-traiteur... Il y a deux ans, un cadre de l'EPHAD d'Auxerre la recommande à la direction de l'établissement. Nathalie "accroche" tout de suite, Car depuis l'adolescence, elle s'entend bien avec les personnes âgées, notamment avec ses grands-parents dont elle était très proche. Elle se dit particulièrement touchée par "leur sensibilité, leur vécu, tout ce qu’ils ont à raconter". "On leur doit le respect", affirme Nathalie.
Les malades dont elle s'occupe ont entre 52 et 104 ans. Il faut leur prodiguer les soins de la vie quotidienne, tout en leur permettant de garder leur autonomie, et d'établir une forme de dialogue avec leur entourage. "Ce n’est pas parce qu’ils sont malades qu’ils ne s’intéressent pas à vous", souligne-t-elle.
Nathalie a la chance de travailler dans un établissement où les soignants peuvent proposer aux patients activités et sorties. "À l’extérieur de l’établissement, ils sont différents. Il y a à peu près six mois, on a fait une sortie 'activités de la vie quotidienne'. On est allé à la poste, on est allé à la pharmacie, à la boulangerie… Ils ont découvert les gâteaux, les yeux étaient plus grands que la tête !", se souvient Nathalie. Ce jour-là, les patients "rayonnent", relève-t-elle.
Cette année, sur l'idée d'une de ses collègues, les 15 malades du carré Pâtissier, l'unité où travaille Nathalie ont joué dans une pièce de théâtre, présentée aux familles et aux autres patients. Les soignantes ont écrit le texte avec les patients. "On a essayé de les faire parler. Chacun a raconté une anecdote, en fonction de l’anecdote, on a débuté le texte et voilà comment s’est écrit la pièce", dit-elle. Nathalie a le sentiment que les malades "ont compris" ce qu’ils faisaient.
"On y a incorporé des chansons, trouvées en fonction de chaque personne. On leur a demandé quelles chansons elles aimaient et on leur a fait chanter ces chansons-là". Aujourd'hui, Nathalie voudrait évoluer au sein de l'établissement, se former pour devenir aide-soignante, puis infirmière. Mais d'ici là, avec ses collègues, elle pense déjà à une nouvelle pièce pour l'an prochain. "Ça les a rendus heureux. Cela leur arrive encore de chanter seuls les chansons de la pièce. Je suis très heureuses, on est tous très heureux. Cela prouve que, même avec la maladie d’Alzheimer, on peut encore leur faire faire plein de choses", dit Nathalie.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte