Sur le circuit du Val de Vienne, à une cinquantaine de kilomètres de Poitiers, ce samedi pluvieux d’avril, Guillaume Gagnard et son équipe mettent la dernière main au réglage de deux Mini des années 60. À la tête de WG British Racing, Guillaume prépare des voitures anglaises anciennes pour la course. "Au niveau technologie de l’époque, originalité et même design, ils faisaient quand même des trucs extraordinaires", s’enthousiasme Guillaume, qui est "tombé amoureux de la Mini avant même d'avoir le permis". "En Angleterre, c’est une légende la Mini", rappelle-t-il.
Enfant, Guillaume tannait son père pour l'accompagner sur les circuits où celui-ci courait en amateur. "Je me suis intéressé assez rapidement, même avant d'avoir l'âge de conduire, à ce qui se passait" à l’intérieur de la voiture, confie-t-il. "Le châssis, le moteur, ça m'a toujours attiré... Ce qui m’intéresse, c’est la technique de l’auto en elle-même, pas forcément mettre les mains dans le cambouis mais chercher le pourquoi du comment".
Titulaire d'une licence en électronique, il plaque tout du jour au lendemain pour monter sa boîte, avec 5.000 euros en poche. Dix ans plus tard, ils sont six à s’affairer dans le garage-atelier de Cugnaud, près de Toulouse, pour une trentaine de voitures de compétition sans compter les routières.
"En compétition, c’est vraiment le résultat des clients et la qualité des voitures qui vous fait amener les clients", explique Guillaume. "Vous pouvez dire à tout le monde que vous êtes les meilleurs, si vous n’êtes pas devant, ça ne marche pas". Si son écurie engrange les résultats en course, c'est que Guillaume a su attirer de très bons pilotes amateurs qui lui confient leur propre automobile. Il faut donc de la chance mais aussi et surtout beaucoup de travail. La spécificité de Guillaume Gagnard, c’est de préparer les voitures de A à Z.
"Dans pas mal d’équipes, les gens vont faire faire le moteur par un spécialiste du moteur, une autre partie par un spécialiste d’autre chose et puis réunir tout ça. Cela peut faire un très bonne voiture mais avec beaucoup d’intervenants. Nous, on va essayer de tout faire nous-mêmes de façon à ce que le résultat soit notre résultat. C’est plus difficile des fois, mais quand la victoire arrive, c’est encore meilleur !", s’exclame-t-il.
La semaine à l'atelier, le week-end sur les circuits, où Guillaume Gagnard et son équipe passent des nuits à démonter et remonter des moteurs pour gagner de précieux dixièmes de seconde. Avouons, les cernes sous les yeux de Guillaume, lui donnent un peu plus que ses 34 ans. "C’est une drogue quand on commence à gagner", reconnaît-il. "Au début quand on rame, on ne lâche pas. On veut trouver des solutions. Derrière, on recherche et on trouve des solutions, ça fonctionne et on se dit, mais là j’y arrive, donc il faut que j’aille plus loin. Des fois, on se plante aussi, des fois ça ne marche pas, malheureusement, ce serait trop facile !", ajoute-t-il en riant.
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