L'impasse a été évitée de justesse. La CFDT, syndicat majoritaire au sein du groupe Mory Ducros, a signé in extremis mardi 4 février l'accord de reprise du transporteur par le fonds de retournement Arcole Industries, au terme d'une audience au tribunal de commerce de Cergy-Pontoise.
Pour autant, si Fabian Tosolini, secrétaire national de la CFDT Transport, se félicite d'avoir obtenu de nouvelles avancées pour les salariés, il assure au micro de RTL que "le dossier est loin d'être terminé aujourd'hui".
Jusqu'ici, la situation semblait sans issue. L'offre de reprise formulée par Arcole Industries était suspendue à la signature par les syndicatsd'un accord majoritaire sur le plan de restructuration. La CGT, deuxième syndicat au sein de l'entreprise, disait jusqu'à présent ne pas vouloir le signer, à l'inverse de FO, la CFTC et la CFE-CGC.
"Ce matin, lorsque nous avons pris connaissance des derniers éléments
proposés par Arcole Industries, ce n'était pas suffisant, explique Fabian Tosolini. Notamment sur
les critères de choix de licenciements des salariés. À la CFDT, tant que
la bataille n'est pas terminée, elle n'est pas finie d'être menée", poursuit-il.
La donne a finalement changé cet après-midi lors de l'ultime audience au tribunal de Cergy-Pontoise. "On a surtout obtenu le fait que la liste des salariés conservés ne soit pas connue d'avance. Dans l'accord, en l'état qui nous était proposé encore ce matin, on pouvait quasiment dire quel salarié était licencié dans chaque agence", indique le responsable de l'organisation syndicale. "Là on peut dire que l'accord signé permet de sauver 2.210 salariés mais aussi de garder et valider des acquis de la négociation pendant plus de quinze jours", continue-t-il.
De fait, l'accord prévoit de sauvegarder 2.210 emplois sur les 4.911 que compte l'entreprise et 50 agences sur 85, ainsi qu'une enveloppe passée de 21 à 30 millions d'euros pour les indemnités supra-légales destinées aux salariés qui vont perdre leur emploi (en plus des indemnités normales de licenciement). Une avancée non négligeable pour la CFDT.
"N'oublions
pas qu'il y a encore quinze jours, nous étions sur une offre à zéro euro. Aujourd'hui, nous avons une
enveloppe de 30 millions d'euros qui sera mise à disposition des
organisations syndicales pour être négociée. On n'est plus sur un critère fictif et objectif de dire
qu'on est par exemple à 10.000 euros par salariés. Là, on va pouvoir
parler de l'ancienneté des salariés", précise Fabian Tosolini.
Après la signature de l'accord, l'heure est désormais à la pédagogie pour l'organisation syndicale. "Dès maintenant, il nous faut expliquer aux salariés ce qui a été obtenu par la négociation. On sait aussi que ça ne permettra pas de satisfaire l'ensemble des salariés. Car chaque salarié qui perd son emploi, c'est une attention particulière qu'on doit mener, notamment auprès du gouvernement pour trouver des solutions de reclassement et de formation", explique Fabian Tosolini, qui conclut : "C'est encore un long travail, Mory Ducros. Le dossier est loin d'être terminé aujourd'hui."
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