Les plus grosses fortunes privilégient toujours l'Ouest parisien
Le culte de l'entre-soi est toujours très développé chez les plus grosses fortunes de l'Hexagone, qui privilégient les mêmes lieux de vie depuis de nombreuses années mais ont tendance à modifier leurs habitudes estivales.
Les 100 français les plus riches cumulent 257 milliards d'euros. Malgré la crise, leur patrimoine professionnel a en moyenne grossi de 10 % en une seule année, alors que les revenus des Français stagnent ou régressent.
Mais les grosses fortunes françaises investissent partout dans le monde. Illustration avec Bernard Arnault, le patron du groupe LVMH, dont les recettes évoluent cinq fois plus vite en Asie qu'en Europe.
Autre enseignement, les riches sont toujours les mêmes. Peu ou pas de tète nouvelle dans le club des milliardaires. Seul Xavier Niel, le patron de Free et business angel d'une centaine de start-up, intègre le palmarès avec un patrimoine professionnel de 6.3 milliards.
L'Ouest parisien a toujours la cote
La répartition géographique de ces fortunes est également peu sujette au renouvellement. Le culte de l'entre-soi est toujours très prégnant, l'habitat dessinant les contours d'une muraille élevée contre les classes moyennes et populaires et les riches étrangers.
Sans surprise, l'aristocratique Faubourg Saint-Germain et son esprit rive gauche figure toujours parmi les lieux de vie privilégiés des plus fortunés. On retrouve ensuite l'Ouest de Paris et son îlot de luxe : la Villa Montmorency, où résident entre autre Arnaud Lagardère et Carla Bruni-Sarkozy.
Un lieu à part, décrit par Charles-Marie Jottras, PDG de Daniel Féau France, une entreprise spécialisée dans l'immobilier de luxe : "Elle donne l'avantage de pouvoir avoir une vie familiale avec une qualité de vie presque provinciale tout en étant dans Paris. C'est un petit peu ce que l'on retrouve à Neuilly, aux portes de Paris, mais avec un côté village où les gens aiment bien se retrouver entre eux", explique-t-il.
Les destinations de vacances évoluent
Un entre-soi qui se pratique aussi les week-ends et en vacances. Mais pas n'importe où. "Certains diront qu'ils ne veulent pas aller sur la Côte-d'Azur, parce qu'il y a beaucoup d'étrangers, ils ne veulent pas être à côté des Russes. Saint-Tropez a beaucoup changé à cet égard", continue-t-il.
Un mélange qui caractérise désormais aussi Deauville, où trop peu de monde va à la messe du dimanche. Les grandes fortunes privilégient alors les lieux de villégiature au caractère français prononcé, du côté de Dinard, du Golfe du Morbihan, de la Baule, du Cap Ferret ou de Saint-Jean-de-Luz.
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