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À Air France, le conflit s'enlise, la compagnie trinque

Les pilotes poursuivent leur grève samedi après le refus du gouvernement et de la direction du groupe de nommer un médiateur pour sortir d'un conflit qui met l'entreprise dans une situation "extrêmement délicate", selon la direction.

Un comptoir Air France fermé
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Chez Air France, le bras de fer continue et l'impasse est totale. Les pilotes poursuivent leur grève samedi après le refus du gouvernement et de la direction du groupe de nommer un médiateur pour sortir d'un conflit qui met l'entreprise dans une situation "extrêmement délicate", selon la direction. 

Malgré les pressions pour cesser le mouvement, dont le nouvel appel du Premier ministre Manuel Valls à arrêter une grève "insupportable", les pilotes ont récusé les dernières propositions de la direction. Depuis le 15 septembre, ils protestent contre les conditions de développement de la filiale low cost d'Air France Transavia. S'ils ont obtenu l'abandon du projet de Transavia Europe, ils réclament des garanties sur les conditions de travail à Transavia France. 

Une solution sur la table

Un avion sur deux en moyenne reste au sol depuis le début du mouvement. Samedi, la compagnie a prévu d'assurer plus d'un vol sur deux, une légère amélioration par rapport à la veille (48%). Comme au premier jour, les grévistes resteront majoritaires samedi, à 57%, selon la compagnie aérienne. Vendredi, les taux d'annulation sont restés très élevés à Marseille (85%), Toulouse (84%), Nice (69%) ou Roissy  (près de 50%), contrairement à Rennes (25%). 

Vendredi, une sortie de crise avait paru se dessiner. La direction avait soumis aux syndicats de pilotes un plan "de sortie de crise" sur la base inchangée de son projet Transavia France, la filiale low cost hexagonale. La direction proposait de maintenir la nécessité d'employer les pilotes "aux conditions d'exploitation et de rémunération de Transavia France, afin de garantir la compétitivité de cette dernière ainsi que son développement en complémentarité avec le réseau Air France". 

La demande de médiateur du SNPL rejetée

"Les propositions faites par la direction d'Air France ne répondent pas aux préoccupations de la profession", a réagi dans la soirée le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL, majoritaire), estimant que le PDG du groupe d'Air France-KLM Alexandre de Juniac "a démontré son incapacité à mener un dialogue social respectueux". Pour mettre un terme à la situation, "nous demandons que le gouvernement nomme au plus vite un médiateur indépendant", a indiqué le porte-parole du SNPL, Guillaume Schmid, à l'AFP.  

Une proposition aussitôt rejetée par Matignon, qui a jugé qu'une solution de sortie du conflit était déjà "sur la table". "Les médiations sont utiles lorsque le dialogue social n'a pas lieu, dans le cas d'Air France il a eu lieu. Depuis 12 jours la négociation a été intense,  des avancées ont été faites par la direction. La négociation est maintenant arrivée à son terme", a fait savoir le cabinet du Premier ministre Manuel Valls  dans une déclaration à l'AFP"Il n'y a pas lieu de relancer une nouvelle négociation avec un médiateur. Chacun est maintenant face à ses responsabilités", a-t-on précisé. 

Manuel Valls avait dans l'après-midi stigmatisé "l'attitude égoïste" des pilotes de ligne, en grève depuis le 15 septembre contre les conditions de développement de la filiale low cost de la compagnie aérienne, Transavia. Il avait demandé aux grévistes de renoncer à leur revendication principale -- un "contrat unique" pour les pilotes d'Air France et de Transavia --, car incompatible avec le modèle du low cost. 

Une situation extrêmement délicate

Les pilotes redoutent de voir leur statut Air France (avantages au comité d'entreprise, couverture santé, temps de récupération plus longs) fondre au profit de celui proposé chez Transavia, moins avantageux. Le préavis de grève du SNPL court jusqu'à mardi 30 septembre inclus. Le Spaf, deuxième syndicat représentatif, s'est aligné vendredi sur cette date, accusant la direction d'être "responsable du pourrissement de la situation". 

La direction d'Air France a également rejeté la nomination d'un médiateur et s'est dite surprise de voir les représentants des pilotes quitter la salle des négociations vendredi alors que "la discussion se passait bien". "Nous n'étions pas loin de trouver une solution", a assuré Eric Schramm, porte-parole.  Il a surtout souligné que la situation de l'entreprise devenait "extrêmement délicate" avec des pertes de 20 millions d'euros par jour, soit déjà 240 millions.  

 À la Bourse de Paris, l'enlisement des négociations s'est traduit par une chute de 15% du titre Air France-KLM depuis le 11 septembre. 

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