La SNCF va bientôt mettre en place des portiques de contrôle à l'entrée des quais dans deux grandes gares : Montparnasse, à Paris, et la gare Saint-Charles, à Marseille, comme le révèle le Parisien ce vendredi 5 juin. Des dispositifs qui rappellent les tourniquets des transports en commun. Objectif affiché : lutter contre la fraude. Mais les syndicats craignent que ce soit aussi un moyen de réduire les effectifs. Si le test est concluant, le dispositif sera étendu à d'autres gares.
"Les quais de gare vont bientôt s'orner de portiques, écrit le quotidien. Annoncés fin février pour lutter contre la fraude, les premiers appareils qui contrôlent automatiquement la validité des billets et limitent l'accès aux trains grandes lignes comme les TGV feront leur apparition en fin d'année."
Si cela fonctionne, le système sera déployé, d'ici 2017, dans six autres villes : Lyon, Lille, Strasbourg, Bordeaux, Nantes et Rennes. "À Paris, l'installation des portiques sera étendue dans les gares du Nord, de l'Est et de Lyon", précise le Parisien. "Toutes ces destinations représentent 70 % du chiffre d'affaires de la SNCF", indique une source proche du dossier.
On ignore encore qui réalisera ces portiques. "Après un appel d'offres, la compagnie ferroviaire a finalement retenu quatre entreprises étrangères ou françaises, notamment Thales, écrit le journal. Le cahier des charges exige que les portiques soient dotés de portes vitrées. Exit donc le système de tourniquet. Par ailleurs, il devra reconnaître tous les types de billets électroniques". Autre exigence : la SNCF demande que ces portiques puissent enregistrer 1.000 voyageurs en 25 minutes.
Les syndicats accueillent cette annonce avec prudence. "La compagnie est allée chercher son inspiration en Espagne et en Irlande où le système existe déjà, confie Patrick Sapet, de la CFDT, au Parisien. C'est le retour du poinçonneur des Lilas, version moderne. On remplace des cheminots par des automates. Mais sa mise en place s'annonce complexe", prédit le délégué.
Les associations de voyageurs s'inquiètent aussi, craignant que ces portiques ne rendent le train moins accessible, notamment pour les personnes âgées, qui ne pourront plus être accompagnées.
De son côté, la SNCF est sûre de son coup. Ce système doit "faire baisser la facture de la fraude, qui coûte chaque année 300 millions d'euros, soit l'équivalent de 10 TGV", précise le Parisien.
"Le problème c'est que le fraudeur est plein d'imagination, rétorque Patrick Sapet. Qu'est-ce qui l'empêchera d'acheter un billet pour la première gare desservie pour passer le portique et voyager au frais de la SNCF pour le reste du parcours ?"
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