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La révolution technologique crée des milliardaires, mais aussi des prolétaires

REPLAY / ÉDITO - Au moment du grand rendez-vous mondial de la technologie à Las Vegas, une question monte chez nous : comment créer une protection sociale pour les travailleurs de la nouvelle économie numérique ?

François Lenglet
Crédit : Damien Rigondeaud
La révolution technologique crée des milliardaires, mais aussi des prolétaires
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François Lenglet & Loïc Farge
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La révolution technologique crée des milliardaires, mais aussi des prolétaires. Ce sont des auto-entrepreneurs qui vendent leur force de travail sur les plateformes de services, de transport par exemple, comme Uber. Ils ont leur voiture et sont contactés pour une course ponctuelle via l'application par un client. Ces formules existent désormais aussi pour le ménage à domicile, la cuisine, les esthéticiennes, et même la médecine. C'est ce qu'on appelle le travail à la demande, ou l'"ubérisation". Ça se développe parce que les prix sont moins chers que dans les structures classiques, justement parce que les plateforme n'ont pas de salariés et de coûts fixes. Et voilà que le gouvernement envisage de créer un statut pour ces nouvelles formes de travail, de façon à leur accorder davantage de sécurité.

Nouvelles taxes en vue

Les employés n'ont pas de contrat de salarié et ne travaillent que lorsqu'il y a des clients. Autrement dit, ils n'ont pas de garantie d'activité. Ensuite, leur protection sociale est minimale, puisqu'il s'agit du seul RSI (le régime des indépendants), une Sécu qui ne marche pas et qui rembourse mal. Ce qui est curieux, c'est le gouvernement semble découvrir ces problèmes alors que c'est la situation des millions d'artisans et de commerçants, des taxis, depuis des décennies. Eux non plus n'ont aucune garantie d'activité ou de revenus, et ils sont eux aussi affiliés à la Sécu cauchemar, le RSI.

Le gouvernement prépare une loi. Traduit en langage courant, ça veut dire qu'il se demande qui il va taxer. Myriam El Komri, la ministre du Travail, envisage de faire payer les plateformes, c’est-à-dire les sites ou les applications comme Uber, qui pourraient contribuer à la protection sociale des indépendants ou à leur formation. D'autres veulent créer un fonds de garantie, une sorte d'assurance qui indemniserait les auto-entrepreneurs victimes d'une chute de chiffre d'affaires. Là encore, il va falloir taxer pour abonder ce fonds.

Répondre aux questions de bon sens

Le Conseil du numérique a remis mercredi 6 janvier un rapport sur la question, avec des propositions. Parmi elles : "promouvoir les outils d'empouvoirement et de sécurisation des transitions". Comprenne qui pourra. Anne Hidalgo, maire de Paris, veut mobiliser toutes les grandes villes du monde pour élaborer une charte de l'ubérisation. L'ambition est noble. Mais une fois de plus, on voit la France des Shadoks se mettre en route, avec une floraison d'initiatives plus ou moins sérieuses pour taxer et réglementer qui risquent d'étouffer dans l'œuf la naissance de ces nouvelles formes de travail.

Est-ce qu'on aurait, en France, tellement d'emploi et de revenus qu'on puisse se permettre le luxe de refuser ceux-là ? Désolé, mais la situation d'un chauffeur Uber est-elle plus scandaleuse, au plan social, que celle d'un chauffeur de taxi classique, littéralement exploité par un contrat de location-gérance dans l'une des grandes compagnies ? Créer un statut, pourquoi pas ? Mais est-ce qu'on ne ferait pas mieux, tout simplement, de remettre sur pied le RSI, pour que tous les indépendants et artisans, et pas seulement ceux de la nouvelle économie, profitent d'une Sécurité sociale normale ? Autant de questions de bon sens qu'on aimerait voir posées aussi.

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