Sur le premier trimestre, les embauches pour des contrats de plus d'un mois ont progressé de 1,6%. C'est un peu plus que le trimestre précédent, et cela signale une remise en route de la machine à créer des emplois. Remise en route à régime faible, mais réel. Les CDD ont progressé de 1,2% sur le trimestre, les CDI de 2%. La quasi-totalité de la croissance provient des TPE, les entreprises de moins de 20 salariés, alors que les plus de 20 sont stables. Pourtant, on a vu tout récemment les plans sociaux se multiplier, le transporteur Mory, Dim et d'autres. C'est typique des périodes d'inversion de tendances, où certaines entreprises continuent à licencier ou font même faillite alors que l'économie se réveille et que cela ne se voit encore que peu.
Du reste, même dans les périodes de forte croissance il peut y avoir des plans sociaux, car il y a toujours des entreprises qui font faillite ou bien sont en difficulté. À toutes les époques, quelle que soit la conjoncture, le marché du travail français crée des millions d'emplois par an, et en détruit à peu près autant. Ce qui est important, c'est la différence, le solde, entre les deux chiffres, entre les destructions d'emplois et les créations.
Lorsque les créations l'emportent nettement - ce n'est pas le cas aujourd'hui - c'est le chômage qui baisse.
Peugeot Citroën a annoncé il y a deux jours qu'il allait augmenter sa production de 10% en Europe, pour faire face à la croissance de la demande. Quand les constructeurs vont mieux, et c'est le cas sur le marché européen, c'est toute une filière industrielle qui repart, après des années de désastre. Cela dit, on voit que Peugeot n'embauche pas. Ils se contentent de faire faire des heures supplémentaires et de recruter des travailleurs intérimaires. Là encore, c'est typique des phases de début de reprise, où les entreprises ne prennent pas de risque avant de voir si le raffermissement de la demande se confirme. Et ça n'est qu'alors qu'elles se mettent à réembaucher.
Les chiffres de l'intérim s'améliorent, là aussi, lentement. Le baromètre Prism'emploi du mois de mars, qui est le thermomètre du secteur et qui est publié ce matin dans Le Figaro, annonce une hausse de 1,5% des effectifs intérimaires depuis le début 2015. C'est la première fois que cela arrive depuis trois ans. Cette progression représenterait entre 7000 et 8000 emplois créés en intérim sur les trois premiers mois de l'année, sur un total de 500 000 en équivalent temps plein. Quand on regarde en détail, on voit que le croissance a été significative en janvier et février, mais que l'intérim c'est reparti à la baisse en mars. Cette baisse est pourtant due d'abord au déclin du BTP, complètement sinistré, qui chute de 18%. Car pour le reste de l'économie, ca va plutôt mieux : +3 dans les services, + 3% dans l'industrie, et près de 2% dans les transports.
Et en général, l'intérim, c'est l'antichambre du marché de l'emploi. C'est là qu'on y observe les tendances qui se développeront ensuite dans toute l'économie.
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