Les éléments du retour à une meilleure santé pour l'Espagne commencent à se préciser. François Hollande reçoit le souverain d’un pays qui a connu au cours du premier trimestre de cette année sa croissance (0,9%) la plus soutenue depuis sept ans. En projection annuelle, l’activité des Espagnols cavale au rythme de 2,7 %. Un rebond quasiment trois fois plus tonique que chez nous.
C’est intéressant à double titre. D'abord, cela signifie que si les Espagnols se détournent de leur classe politique, ils retrouvent en revanche une certaine confiance dans l’avenir avec un nouvel l’appétit de consommer. Ensuite, plus égoïstement, la meilleure forme de notre voisin est une bonne chose pour nous : l’Espagne est notre deuxième client et notre premier fournisseur.
Le roi d’Espagne, VRP de l’économie de son pays ? L’atout de Felipe VI, c’est son statut. Ce monarque peut paraître désuet, symbole d'un monde disparu. Mais sur le terrain, il dispose d’un impact marketing de premier ordre. Comme son père Juan Carlos, il est d’une redoutable efficacité.
Il ne faut jamais oublier que c’est l’intervention royale qui a fait basculer le contrat ferroviaire du siècle - le fameux "TGV des sables" en Arabie Saoudite et ses 6,7 milliards - au profit des Espagnols, et au détriment d’Alstom. Il en a été de même pour l'installation de l'Américain Ford dans la péninsule.
Le roi va d’abord cajoler les 500 entreprises ibériques qui sont implantées et bien actives en France. L’occasion de souligner que son pays possède plus d’entreprises exportatrices que la France elles sont plus de
150.000, quand nous n'en n'avons que 100.000 au mieux. Leurs performances sont depuis près de quinze ans nettement supérieures aux nôtres.Les ventes dans le monde de produits "made in Spain" ont augmenté de 91% contre et 35% seulement pour nos exportations. Les visites royales sont autant d'occasion d’internationaliser l’économie espagnole.
La montée en puissance de Podemos peut-elle brouiller les cartes ? Il est certain que les entreprises détestent l’instabilité et l’inconnu. Maintenant, l'Espagne n’est pas la Grèce. À l’exception de monsieur Mélenchon, personne de sérieux ne place Podemos et Syriza dans le même sac.
On verra après les législatives de l’automne. Mais jusqu’ici, la Bourse et les grandes sociétés de Madrid sont sereines. Si les performances économiques comme les équilibres financiers du pays, en net amélioration, n’effacent pas les griefs de la population toujours victime d’un chômage qui frappe 24% des actifs, ils éloignent manifestement toute idée de révolution radicale.
14/20 aux 6 grands groupes énergétiques européens, dont Total. Ils plaident pour un marché clair et efficace de tarification du carbone. Franchement positif que les industriels souhaitent mettre en phase l'économie et l'écologie. Pour investir à long terme, il faut des règles. C'est ce que demandent les pétroliers.
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