La conjoncture économique s’améliore, selon les experts. Pourtant, on constate un retour brutal du nombre de faillites durant le premier trimestre de l'année. Nous sommes dans une période où nous ne sommes plus vraiment malades, mais pas encore guéris.
Cet entre-deux fait très mal. Durant le seul premier trimestre, 18.134 faillites ont été enregistrées. Un bilan qui n’a jamais été aussi sombre depuis 2009, et qui est largement supérieur à la moyenne de 16.000 faillites trimestrielles enregistrées depuis le début de la crise.
Ces faillites et les 66.000 destructions de postes qui les accompagneront, touchent essentiellement les petites entreprises, particulièrement les activités de services et de consommation. La liste des plans sociaux visibles (Vivarte, MoryGlobal, Abattoirs industriels de la Manche ou Galeries Lafayette, Intermarché) masque ceux, plus modestes, moins médiatiques mais tout aussi dévastateurs, qui accablent les TPE et les PME.
Il y a des raisons bien identifiées à ce décalage entre la reprise et l’accroissement des faillites.
1/ Il y a toujours un temps de latence, de six à neuf mois, entre le constat statistique d'un rebond de l’activité et sa traduction en postes de travail.
2/ La marge entre le retour du business et le moment ou les TPE et les PME sont payées est importante en France. Ce décalage de trésorerie décapite souvent les plus fragiles.
3/ Il faut du temps aux entreprises pour reconstituer leurs marges bénéficiaires. Or ce sont ces gains qui permettront d’investir et de relancer la machine sur des bases solides avec un impact sur l'emploi.
Quand vous mettez ces trois facteurs en ligne, vous avez une hécatombe. Elle est plus particulièrement dans les petites entreprises du bâtiment, de la restauration ou de l’hébergement. Là où la sensibilité aux carnets de commandes et aux délais de paiements est la plus aiguë.
Les perspectives de reprise, annoncées notamment par le FMI, vont assurément changer la donne dans les chiffres de l’Insee. Sur le terrain, un peu moins. Nous souffrons d’une double fragilité.
La première tient à notre modèle économique. Il est lourd, coûteux, davantage conçu pour favoriser l’emploi public que le privé. Le second, c’est que nous avons une démographie dynamique, mais dont le niveau de formation et d’intégration dans le monde du travail est assez faible.
Pour surmonter ces deux barrières, il faut plus de croissance chez nous que chez nos voisins. Le problème, c’est que la richesse du secteur privé n'a pas augmenté en 2014. La croissance prévue cette année tient surtout aux dépenses des retraités et à celles de l’État via la dette.
12/20 à Guillaume Pepy. Le président de la SNCF a donné son feu vert à un passe multi-services (vélo, train, VTC, parking, etc.) qui entrera en service en juin.
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