En nette amélioration, les chiffres de l'intérim sont souvent synonymes d'une embellie générale

Cheval de bataille de François Hollande, qui a même soumis sa candidature à l'élection présidentielle de 2017 à une inversion de la courbe du chômage, l'emploi est un des dossiers chauds de la rentrée du gouvernement. En la matière, son principal espoir réside dans le recours aux intérimaires qui selon le baromètre prism'emploi a augmenté de +2,6% au mois de juillet 2015. Tous les voyants sont au vert, or les chefs d'entreprises commencent toujours par embaucher des intérimaires quand l'activité repart un peu avant de passer, quand ils sont rassurés, à des CDD ou des CDI. 

Les observations montrent par ailleurs que c'est dans l’activité commerciale que cela repart le plus fort. Signe d'une météo un peu plus clémente dans nos sociétés, ce sont les contrats de cadres que sont les plus recherchés, autrement dit des postes qualifiés et stratégiques. L'industrie, les services... Tous les secteurs ou presque repartent également. Autre signe de satisfaction, cette reprise est homogène sur tout le territoire car la plupart des régions en profite avec en tête le Languedoc-Roussillon, la Lorraine et la Provence-Alpes-Côte d'Azur. 

Cela ne veut pas dire que les prochains chiffres du chômage seront forcément bons, mais l'intérim a souvent 6 à 9 mois d'avance, ce qui signifie que des signes d'amélioration sont attendus avant la fin de cette année. Reste un secteur noir et sinistré, le BTP, dont l'emploi continue de chuter. Mais là encore, le ciel s'éclaircit. Dimanche, le Conseil d'État a autorisé un plan de rénovation des autoroutes de plus de 3 milliards qui devrait permettre de créer 20.000 embauches dans les travaux publics au cours des prochains mois.