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Brexit : ces mouvements souterrains qui inquiètent les entreprises

ÉDITO - Les 16èmes Rencontres économiques d’Aix, auxquelles était associée "RTL", ont permis plusieurs constats dont celui de l’inquiétude des sociétés et les premières réactions au Brexit.

Loïc Farge
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Les chefs d’entreprises ont beau être diplomates, ils n’arrivent pas à cacher que le tâtonnement des responsables politiques face à l’éloignement de la Grande-Bretagne de l’Europe les inquiète au plus haut point. Essentiellement parce qu’ils ne peuvent pas naviguer à vue. C’est évident pour les grandes sociétés. Si vous considérez Vodafone, le champion de la téléphonie (la septième capitalisation boursière de Londres qui pèse autour de 60 milliards d'euros), Virgin, Visa ou British Petroleum, ces inquiétudes sont compréhensibles : toutes ces sociétés ne prospèrent que par la qualité des liens qu’elles entretiennent avec leurs grands clients internationaux, et en priorité avec ceux du continent européen. Ce qui est un souci pour les puissants est une angoisse pour les PME. Toutes désormais envisagent de vastes changements de stratégies.

EasyJet
, la quatrième compagnie aérienne européenne qui vient de  perdre 25% de sa valeur, ne veut pas que le Brexit lui coupe les ailes. Elle est très performante. Pour que sa bonne santé perdure il faut qu’elle conserve son Certificat de transporteur aérien européen (CTA). C’est le sésame qui lui ouvre le ciel et le business des 28 pays membres de l’Union. En quittant le marché unique aérien, Londres redevient un espace étranger. Cela signifie qu’EasyJet ne pourrait plus demain relier Malaga à Francfort et Paris à Naples sans repasser par Londres. C'est la fin de son modèle économique. Pour conserver son précieux passeport, EasyJet est en train de demander sa naturalisation dans un pays de l’Union. Et à terme, son déménagement.

Sésames annulés par le Brexit

D'autres entreprises d’autres secteurs pourraient suivre. Télécoms, pharmacie, santé, agroalimentaire : toutes les activités qui sont soumises à des réglementations négociées à Bruxelles sont concernées. Et en premier lieu la finance. Les établissements ont besoin d’une carte de travail européenne. Pour obtenir ce passeport, les banques des États-Unis, du Japon et du Moyen-Orient ont ouvert des filiales à Londres pour avoir accès aux 500 millions de clients potentiels des 28 pays de la communauté européenne. Le Brexit va annuler ce sésame.


Pour ne pas prendre de risque, pour réduire les incertitudes, les américains JP Morgan, Goldman Sachs et même le britannique HSBC se préparent dès aujourd'hui à des transferts. Ce serait spectaculaire. Mais en fait se seront les centaines de petites et moyennes structures très expertes de la City qui sont le plus en danger. Des mouvements souterrains mais beaucoup plus massifs.

La note du jour

13/20 à l'Institut national de recherche en Informatique. Il ambitionne de créer une bibliothèque universelle du logiciel. Une plateforme gratuite d'envergure mondiale. À suivre.

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