Après six mois de tempête politique et de volte-face, cette affaire n’aura démontré qu’une chose : nos débats économiques et politiques sont souvent irrationnels. Les forces en présence se sont affrontées autour d’un postulat de base : il n’est pas interdit de dire n’importe quoi.
D'abord, le gouvernement. Électrisée par un rapport un peu bâclé de l’autorité de la Concurrence, il s'est persuadé que les concessionnaires faisaient en secret sur son dos des sur-profits faramineux.
Ensuite, le Parlement. Députés et sénateurs ont considéré que, dans la période actuelle, il était malin électoralement de plaider pour une reprise musclée des autoroutes. Voire leur nationalisation.
Concrètement, cela débouche sur la victoire de la troisième force : celle des concessionnaires, qui le resteront jusqu'en 2030, bien adossés à des contrats juridiquement blindés en leur faveur. Du coup, on oublie la nationalisation du réseau. Résilier les contrats, c'est une facture de 40 à 55 milliards. C'est suicidaire pour les finances publiques, et meurtrier pour la réputation de la signature de l'État français. On tire un trait sur la baisse des tarifs aux péages.
On parle, en compensation, d’un plan de relance autoroutier : 3,2 milliards d’investissements et 15.000 emplois temporaires. Ce serait un bon ballon d’oxygène pour le secteur des travaux publics, qui a détruit 30.000 emplois en quelque sept ans. Le problème, c’est que les concessionnaires veulent tirer profit de la déroute du gouvernement dans ce dossier. Ils exigent deux ans de main-mise supplémentaires sur le réseau. Tout cela reste encore théorique.
Pour les pouvoirs publics et ses agences indépendantes, c’est un avertissement. L'amateurisme a un coût économique, mais aussi politique.
Pour l’automobiliste, c'est la certitude que les péages vont tranquillement repartir à la hausse.
Pour le Parlement, il y a une petite victoire en vue : on ne pourra plus allonger la durée des concessions au secteur privé sans études au fond et sans feu vert de l’Assemblée nationale.
À Matignon, et surtout chez Ségolène Royal, très en pointe - mais aussi très maladroite - dans cette affaire, on va maintenant manger son chapeau.
12/20 à HBO. La chaîne américaine produit Game of Thrones, la série la plus piratée du monde. Pour enrayer ses pertes, elle va être diffuser cette série le même jour dans 170 pays.
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